Un CAB feu d’artifice : du jeu, des essais, et un bonus ! Sebastien Marin revient sur une nouvelle victoire convaincante à domicile de nos joueurs. Vu des tribunes, il nous fait vivre avec beaucoup toutes les sensations du supporter inconditionnel du CABCL.
Il est 19h15 quand on arrive au Stadium. On entend des cornemuses au loin, certains supporters ont ajouté une écharpe irlandaise avec leur maillot Noir et Blanc du CAB, pas de doute on est bien au bon endroit.
Petit tour au Café des Monédières pour la traditionnelle bière d’avant match. On rentre dans un café à la luminosité verte et de la Guiness à boire. Le CAB a tenu parole, l’ambiance est là, espérons que l’équipe sera à la hauteur.
En sortant du café, les joueurs sont à l’entraînement. C’est bizarre, mais on les sent plus investis, plus agressifs dès cette mise en condition. Cela donne confiance. On se sent presque dans un match que dans une séance d’entrainement. Sensibilité nous parles-tu ?
En croisant furtivement les regards des joueurs, il y a un truc en plus ce soir et ce n’est pas du trèfle. Non, un nouveau feu éclaire ces joueurs, les animent. On le sait, on va vivre un grand match ce soir.
Le speaker présente les équipes, bien sûr, et c’est ça l’esprit du CAB, les supporters applaudissent les anciens brivistes de Provence. On le sait, même une année passée au CAB, te fait rentrer dans la grande famille briviste. C’est à présent le tour de la présentation du CAB, on entend le tambour des 100pour100, les applaudissements…. C’est une extraordinaire ambiance dans le Stadium.
20h30, les joueurs entrent sur la pelouse Amédée Domenech. On le sait, les couleurs du CAB sont le noir et le blanc. Pourtant, cette entrée des joueurs dans ce maillot vert turquoise, même si cela fait bizarre, donne un coup de fraicheur, c’est beau tout simplement.
Beau, c’est aussi ce CAB qui dès la 1ère minute est à l’attaque. On le sent, on vibre, on va faire un beau match. Pas le temps de réfléchir, Samuel Marques sert Thomas Laranjeira qui trompe Seremaia Burotu et aplatit sous les poteaux adverses, il se permet en même temps de transformer son essai (3', 07-00). Dans les tribunes, c’est déjà l’exaltation : « Thomas, 10 ou 15, tu es un chef ! ».
Et cela continue, avec la mêlée. Dès la 1ère, on retrouve notre mêlée destructrice qui emporte celle de Provence comme une plume ! Comme, un geste de rébellion, Nicolas Bézy tente un drop qui passe largement à côté, 11', un peu de zèle à 40 mètres, Nicolas non ?
Ah c’est comme ça ! Alors allons-y ! Le CAB va nous tenir en haleine et pression avec une grosse séquence menée notamment par Joris Jurand, Thomas Laranjeira et conclusion du Capitaine Saïd Hireche qui parvient à aplatir dans le coin gauche. C’est l’explosion de joie, applaudissements, le Capitaine ayant un capital sympathie certain dans le cœur des supporters.
On vibre, 2 essais en un quart d’heure ! La transformation passe à côté, mais ce n’est pas grave quelque part. On est encensé par cette ambiance et ce jeu de nos joueurs (17', 12-0).
Les joueurs ne vont pas nous laisser tranquille. Comment rester de marbre face à un tel jeu. La mêlée est toujours destructrice et remporte une pénalité. La touche marche bien, c’est super. Sur le lancer de François Da Ros à 5m, c’est tout un pack qui se forme autour de James Johnston, on se lève, les bras suivent, les encouragements et c’est le 3ème essai de Johnston, que Thomas Laranjeira transforme (25', 19-00).
On a à peine le temps de se rassoir, de baisser les drapeaux que Samuel Marques s’échappe, perce la défense aixoise. On se relève et on le sait. La route est toute droite pour Marques. Il aplatit pour le 4ème essai, tranformé par Laranjeira (27', 26-00). On est conquis par nos joueurs. Quel jeu ! Quelle anticipation ! Quelle joie pour nous, on commence à monter dans les nuages.
3 minutes avant la pause, si Provence pouvait rentrer aux vestiaires Fanny ! Mais on ne sera pas entendu. Nicolas Bézy, comme si il s’était promis de faire absolument quelque chose à Brive, arrive à s’arracher de la défense briviste et marque l’essai sauveur qu’il transforme (40', 26-7).
C’est la pause. Les supporters sont aux anges, malgré cet essai de Bézy. On voit un CAB agressif, conquérant, maître de son match…. Et ça c’est rien que du bonheur. Reste encore la 2ème période, le CAB doit garder la tête sur les épaules et nous faire la même. A l’entrée des joueurs, la foule hurle, applaudit et une fine pluie s’abat sur le Stadium.
Le CAB a le bonus offensif et doit absolument le consolider. On commence doucement sur le terrain, contrairement à la 1ère période. Alors que Provence a depuis longtemps changé des joueurs, le CAB fait rentrer du sang neuf. François Da Ros, James Johnston et Damien Lagrange laissent leurs places à Thomas Acquier, Soso Bechosvhili, et Jan Uys sous les applaudissements des supporters. Cela faisait longtemps qu’une telle ambiance n’avait pas régné au Stadium. On est, bien sûr, content du score, mais avant tout par le jeu de notre équipe. Pourtant, un carton jaune vient ternir notre bonne humeur, Simon-Pierre Chauvac sort pour 10 minutes avec Maké suite à des problèmes de mêlée. 14 à 14, nouveau combat. On est dans l’en-but de Provence. Mêlée. Samuel Marques parvient à passer la ligne défensive et marque le 5ème essai et son 2ème.
Le bonus offensif se confirme (57', 31-07). De joie, un supporter envoie valser son verre de bière et on se retrouve baptisé …. Quelques gouttes avant de trinquer se dit-on !
Car oui, le CAB est reparti. La pluie s’intensifie comme pour dire à Provence : « Rentrez au soleil, ça ira mieux ! » Mais cela ne gêne en rien Samuel Marques qui fait un excellent match. Auteur de l’essai précédent, il perce encore un fois le rideau provençal et fait la passe décisive pour Seva Galala, qui plonge dans l’en-but aixois ! 6ème essai transformé (61', 38-07). Quel jeu, les amis. La vision du jeu briviste nous fait autant de bien que les essais qui s’accumulent. Ce sont des frissons de plaisir qui nous parcourent.
Provence, malgré tout ne lâche pas. Dans les 5 mètres de l’en-but briviste, les joueurs se jettent, poussent…. L’orgueil parle et c’est l’essai collectif attribué à Munro. Bézy transforme. (64', 38-14). Que se passe-t-il à ce moment-là en tribunes, pas de réaction à cet essai de Provence. Comme si, nos joueurs, par leur jeu, leur attaque nous ont tellement convaincus, qu’on sait qu’on ne risque rien et que l’on va remédier au problème.
On a raison. Et c’est à l’occasion d’une touche à 10 mètres de l’en-but provençal que Franck Romanet, servi en bout de ligne va aplatir le 7ème et dernier essai, transformé par le Grand Laranjeira (72', 45-14). On exulte ! Drapeaux, mains, supporters, tous se lèvent !
Mais ce n’est pas fini…. Provence se relance et So’otala Fa’aso’o évite l’essai de Poutasi Luafutu en se glissant entre lui et le sol. On a eu peur, mais encore une très bonne réaction de nos brivistes !
La fin du match est marquée par la tentative d’un nouvel essai pour le CAB, mais un en-avant de Bekoshvili met un terme à ce superbe match du CAB.
Un match complet et LE match de référence au niveau de jeu. Tout était là. On a vibré, l’équipe nous a emmené avec elle jusqu’à la victoire. C’est le plus beau match sportivement et humainement que l’on ait vécu cette saison et on en redemande !!!! Maintenant, allons fêter le CAB et la St Patrick comme il se doit.