L'après match LOU-CAB ou les états d'âme d'un supporter invétéré
Publié le mardi 17 septembre 2019 à 06:00

 

S’il est vrai que le résultat est plus que sévère au vu du score, il n’y a pas à dramatiser. Une saison, ça se gère et, il n’y avait de toute façon pas grand chose à espérer de ce déplacement dans l’antre du LOU, surtout avec leur début de saison fracassante.

Alors non, cela ne servait à rien d’envoyer notre équipe type qui ne risquait que d’enregistrer des blessures au corps et à l’âme avant les prochaines échéances et la venue des toulonnais, dans quinze jours.

Alors oui, par contre, permettre aux moins expérimentés, aux joueurs en reprise après une plus ou moins longue absence, d’avoir un entraînement en situation réelle, face à un prétendant sérieux au titre, ne peut-être que valorisant et porteur d’enseignements. Il fallait donc les faire jouer.

Non, nous n’avons pas une équipe de « charlots » qui n’a rien à faire à ce niveau. Nous avons un groupe jeune, soudé et cohérent, que notre architecte Jérémy Davidson a choisi en fonction de sa vision du rugby, dans un club aux moyens limités mais ancré dans une région où ce sport est dans ses gènes.

Avons-nous à rougir de cette correction lyonnaise ?

Certes, il n’y a pas de raisons d’en être fiers mais, rappelons qu’avec un tel écart de forces entre les deux adversaires, la « déculottée » était prévisible et programmée. Certains « enthousiastes » se demandaient même pourquoi faire le déplacement et se ridiculiser au lieu de rester à la maison. Ce sont aussi ceux qui, la semaine dernière, affirmaient que le derby était perdu d’avance. Leurs propos les discréditent eux-mêmes.

En faisant preuve de tant d’esprit sportif, ils oublient simplement qu’en sport, on ne se dérobe pas et que, quand on a le bonheur de disputer un championnat, quel qu’il soit et surtout à ce niveau, on fait honneur à son maillot, à son club, à ses sponsors, à ses dirigeants et à ses supporters. Ainsi, malgré la déroute, on garde la tête haute en pensant déjà aux prochains combats à mener. Comme l’a dit en son temps le général de Gaulle en parlant de la France et on connaît la suite des événements, on peut dire que Brive a perdu une bataille mais que Brive n’a pas perdu la guerre.

A-t’on notre place en Top 14 ?

Oui bien évidemment. Nos zèbres ont gagné leur place à ce niveau à l’issue de la saison dernière, tout à fait légitimement et, lorsqu’on se qualifie pour une compétition qu’elle qu’elle soit, on ne se dérobe pas. Là encore, c’est une question d’honneur et de fierté et, si d’aventure, à la fin de cette saison, ils devaient à nouveau être rétrogradés en Pro D2, nous n’aurions pas à en ressentir une quelconque humiliation. Dans ce monde professionnel où l’argent est un facteur de réussite important pour s’offrir un plateau de « vedettes » et jouer les premiers rôles, tous les clubs ne peuvent pas lutter sur le même pied d’égalité et certains, dont le CABCL fait partie, ne peuvent raisonnablement viser que la seconde partie du tableau en risquant parfois de « faire l’ascenseur ». Est-ce là une raison suffisante pour refuser de le prendre dans le bon sens lorsqu’on y est appelé ?

Faut-il donc jouer les victimes expiatoires ?

Le propre des compétiteurs, c’est de toujours regarder vers le haut et de s’enrichir de ses défaites, de ses erreurs ou de ses déconvenues. De donner toujours le meilleur de soi. Pour sa fierté personnelle, pour celle des coéquipiers et pour l'honneur, avec un grand « H ». Cet honneur qui manque à tant d’individus incapables d’aller au bout de leurs engagements et qui n’hésitent pourtant pas à écraser de leur mépris ceux qui « osent et qui font » sans forcément que la réussite soit toujours au bout de l’effort.

Que nos zèbres et leur mentor, aidé de son staff, continuent donc comme ils le font actuellement, à nous enchanter de leur engagement sportif et que nous tous, supporters passionnés et utopistes, entraînés par le dynamisme des « cents pur sang » coujous et de leur Président Manolo, continuons à les soutenir et les encourager de la voix et du geste.

Allez Brive… allez les Blanc et Noir… ici, ici, c’est la Corrèze… terre de rugby et de passion.

 

Jean Elhinger, Chroniqueur
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Classement Pro D2 Pts
1 Vannes 82
2 Provence Rugby 81
 
7 Nevers 68
8 Brive 62
9 Colomiers 60
 
13 Soyaux-Angoulême 54
14 Biarritz 53
 
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