Dans une carrière, il faut avoir de la chance et un coup de pouce. Mais pour démarrer cette carrière, ce destin peut arriver de la main d'anges gardiens qui mettent le pied à l'étrier avant l'envol du joueur par ses propres ailes. Un coup de pouce au départ et la force de caractère fait le reste derrière.
Parfois, rien ne vous destine à faire une carrière dans tel ou tel domaine mais la chance peut vous sourire et vous offrir cette opportunité presque inespérée. Une opportunité qui va changer votre vie et votre destin à jamais.
C'est ce qui est arrivé à Andrés Zafra il y a plusieurs années. On associe plus volontiers le football à la Colombie et pas vraiment le rugby. Alors que l'association Rugby French Flair fait découvrir le rugby aux enfants de Cucuta (ville à la frontière avec le Venezuela), Zafra a la chance de s'entrainer avec d'anciens internationaux français. Si ce n'est pas la vocation de l'association, Cédric Desbrosse fait venir le jeune colombien dans son club à Givors. L'adaptation à la France est très rapide : maitrise de la langue, DUT en génie industriel et intégration du centre de formation de Lyon. S'il débute en pro à Lyon, c'est à Agen qu'il va exploser. Au SUA, il a le temps de jeu pour progresser et apprendre. Et le 2e ligne colombien apprend très vite. Malheureusement, il vit cette saison cauchemardesque de 26 défaites. Pour se relancer, il rejoint Brive et espère continuer sa progression. Si sur sa première saison, il obtient régulièrement du temps de jeu (11 titularisations en 19 matchs), c'est moins le cas la suivante où le staff préfère opter pour un 3e ligne en 2e ligne qu'un pur 2e ligne.
Durant 2 saisons, Andrés Zafra va disputer 32 matchs avec le CAB pour 15 titularisations et 2 essais marqués. Libéré de sa dernière année de contrat, il rejoint Provence Rugby où il va retrouver son ancien entraineur à Agen, Mauricio Reggiardo.
Merci pour ces 2 saisons avec le CAB et bonne chance à Provence !