Top 14 : le calendrier du maintien pour la fin de la saison

Dans une semaine, le Top 14 va attaquer sa dernière ligne droite. De la première à la dernière place, tout est en jeu et les équipes sont prêtes à tout donner pour atteindre les objectifs estivaux. Le maintien sera âpre, intense jusqu'à la fin et la moindre erreur sera payée cash. A vos marques, prêts ? Partez !!!

Autant le dire tout de suite, nous avons pris assez large pour cette lutte du maintien. Certaines équipes risquent de s'échapper rapidement et ne plus être concernées. Pour les autres, la tension sera présente jusqu'au mois de mai et la clôture de la phase régulière. Présentation des situations de chaque équipe en lutte pour le maintien en Top 14.

Oyonnax peut voir venir

Maintenu à la dernière journée la saison dernière, Oyonnax a bien grandi depuis. Avec 8 points d'avance à 8 journées de la fin, l'USO a de la marge pour le maintien et peut surtout viser plus haut. Avec seulement 3 points de retard sur la sixième place synonyme de phases finales, tout Oyonnax peut rêver à autre chose que le maintien. Surtout qu'un alléchant Bordeaux - Oyonnax est au programme de la 24e journée. Mais avant de rêver, il faudra s'occuper des affaires courantes, à savoir le maintien. Et pour cela, les trois prochains matchs seront déterminants avec les réceptions de Toulouse et de Brive, entrecoupées par un déplacement à La Rochelle. A moins d'une improbable faillite, Oyonnax sera au rendez-vous du prochain Top 14.

Montpellier ne tremble pas (enfin pas encore)

Le MHR a connu une grosse zone de turbulences en fin d'année 2014 mais depuis, ça va mieux. L'arrivée de Jack White a permis de pacifier un groupe au bord de la crise de nerfs. Mais les points perdus à l'automne ont mis le club héraultais dans une situation compliquée. Montpellier chasse les phases finales mais le calendrier lui impose une fin de course haletante, sans zone de repos. Une mauvaise série n'éliminerait pas le MHR seulement de la course aux phases finales mais le plongerait dans la lutte pour le maintien. Avec seulement 3 réceptions, il faudra être sérieux et appliqué à domicile. Mais surtout, il faudra aller chercher des points à l'extérieur. Et là, le menu est costaud : Toulouse, Racing, Brive et pour terminer la saison le Stade Français et Clermont. Attention à ne pas s'endormir sur ses lauriers !

Bayonne est habitué à cette lutte

La victoire bonifiée contre le leader parisien a donné une grosse bouffée d'oxygène au club basque dans la course au maintien. 2 places gagnées et un avantage de 4 points sur le premier relégable. C'est toujours bon à prendre. L'Aviron devra rester toujours aussi solide à Jean-Dauger et continuer à gratter des points à l'extérieur. Car actuellement, Bayonne est la 3e équipe qui a pris le plus de bonus du championnat (7). A force de les accumuler, ça peut valoir le prix d'une victoire. Avec les 20e et 21e journées à domicile, Bayonne n'aura pas le droit à l'erreur. Si les basques passent cet écueil sans dégâts, le maintien ne sera plus très loin. En tout cas, le maintien est une affaire d'expérience et de vécu, et ça le groupe ciel et blanc en possède. La musique est connue dans le Pays Basque.

Brive joue à se faire peur

Avec une belle 9e place la saison dernière, le CAB voulait assurer son maintien le plus rapidement possible. Mais ça, c'était avant les défaites à domicile contre Clermont et Toulon en début de saison. Depuis et malgré la victoire à Montpellier, Brive traîne ses défaites comme un boulet et n'arrive pas à s'extirper de la zone du maintien. Surtout, les brivistes ont vendangé de grosses occasions à l'extérieur (Grenoble, Stade Français, La Rochelle) pour faire le trou sur leurs adversaires directs. Après un déplacement compliqué à Toulon, Brive se voit offrir la possibilité d'engranger une partie de son maintien avec 3 réceptions (Racing, Lyon, Montpellier) pour 1 seul déplacement (Oyonnax). Le CAB aura également l'occasion de recevoir la dernière journée. Et même si c'est le Stade Français, c'est toujours mieux de terminer à la maison que de le faire sur la route.

La Rochelle peut y croire

En battant Brive jeudi dernier, La Rochelle s'est relancé dans la course au maintien. Mais les rochelais devront lutter jusqu'au bout et tenter de venger le signe indien. Si les maritimes sont irrésistibles à domicile (7 victoires et 1 nul en 9 matchs), ils éprouvent les pires difficultés à l'extérieur (1 seul point pris). Et le calendrier ne les épargnera pas. Marcel-Deflandre va recevoir Oyonnax, le Stade Français, Toulon et le Racing. Dans le même temps, La Rochelle devra rendre visite à Montpellier, Bordeaux, Lyon et Bayonne. En plus d'un quasi sans-faute à domicile, La Rochelle devra aller chercher des points à l'extérieur sous peine de voir revenir des adversaires qui obligeraient le club charentais à faire l'ascenseur fin mai.

Lyon n'a plus de temps à perdre

Le LOU va devoir rugir pour s'en sortir (je sais, c'est facile !). Le calendrier est démoniaque pour les lyonnais. Lors des 4 prochaines journées, Lyon va devoir se déplacer à 3 reprises (Castres, Montpellier et Brive) et recevoir Toulon. Du très lourd. Bien sûr, après ce programme XXL, les lyonnais vont recevoir Bordeaux et La Rochelle qui seront des réceptions capitales dans la lutte pour le maintien. Mais Lyon va devoir terminer sur des matchs particuliers : les derbys des Alpes, d'abord à Oyonnax puis contre Grenoble. Lyon n'est pas gâté par le calendrier mais peut se targuer d'être compliqué à battre à l'extérieur : 4 bonus défensifs lors des 9 déplacements effectués. Cela ne suffira pas mais c'est déjà ça pour le moral.

Castres au bord du gouffre

Qui aurait dit que Castres se retrouve dans cette situation en début de saison ? Au Stade de France lors des deux dernières finales, le CO devra lutter jusqu'au bout pour rester en Top 14. Les castrais n'ont pas leur destin entre leurs mains et devront espérer quelques défaillances de leurs adversaires mais avec 5 points de retard, tout est encore possible. Tous les matchs seront importants et n'importe quel point arraché par-ci par-là peut faire pencher la balance du bon côté. A Pierre-Antoine, Castres recevra Lyon, Bordeaux, Clermont et Brive. Mais pour espérer se sauver, il faudra prendre des points à l'extérieur et c'est bien ça le problème : 9 matchs, 0 point, 14e attaque, 13e défense. Bayonne, Grenoble, Toulon et le Racing sont au programme. Castres est en mode survie et malgré l'appel à la mobilisation générale, cela risque ne pas suffire mais rien n'est impossible dans le sport.

En conclusion

La lutte va être intense jusqu'à la dernière journée pour savoir qui seront les deux clubs à chuter à l'étage inférieur. Mis à part Montpellier, tout le monde a le droit à 4 réceptions et 4 déplacements. Oyonnax semble aujourd'hui le mieux placé pour assurer son maintien en premier. Si Montpellier retrouve un niveau de jeu digne de son statut de début de saison, il n'y a rien à craindre mais bon, le calendrier recèle quelques pièges qu'il vaudrait mieux éviter. Bayonne et Brive sont des habitués de ce combat final et sont préparés pour ça. Pour continuer à lutter en Top 14, il faudra être impérial à domicile et tenter de grappiller quelques points à l'extérieur au cas où. Les deux promus sont en lutte pour éviter de faire l'ascenseur. Le match frontal de la 24e journée sera décisif. Castres n'est pas dans la même situation que Biarritz la saison dernière mais le précipice est tout aussi proche. Après Perpignan et Biarritz, Castres sera-t-il un autre éléphant du Top 14 à tomber en Pro D2 ?

 

Article rédigé par Rémi Brazon