Le dernier match d'une saison est souvent très particulier à jouer. Entre un dernier objectif à aller chercher et faire ses adieux aux joueurs qui quittent le club, l'émotion est à son apogée. Ce samedi, une grande page se tourne au CA Brive alors il faut terminer en beauté. Mais Castres n'est pas venu en mode touriste car il faut préparer le barrage. Il va y avoir match.
L'environnement sera présent en espérant pas trop car un match doit se dérouler. Il y aura des moments forts mais surtout une victoire à aller chercher.
Sans faire de bruit, Brive a fait sa saison, naviguant dans les eaux plutôt calmes du ventre mou du Top 14. Le CAB s'appuie sur sa solidité à domicile où seul Clermont est venu s'imposer lors de la phase aller. Cette défaite annule la victoire à Toulon qui avait suivi un match nul ramené de Lyon en ouverture du championnat. Finalement, rien ne change vraiment à Brive : costaud à Amédée Domenech, friable à l'extérieur. Durant la période entre décembre et janvier, les brivistes ont remporté plusieurs victoires à la maison mais la manière fut absente, tout comme certains résultats dans des déplacements abordables (Stade Français et Bayonne). Un léger doute est apparu et le mois de mars est de tous les dangers. A même époque la saison dernière, Brive avait quitté le Top 6 et avait montré ses limites face à un calendrier démantiel. Un an après, le calendrier est tout aussi robuste, à une différence près : 3 des 4 matchs du mois sont à domicile. Et le CAB fait le plein en battant Toulon, Toulouse et Montpellier. La victoire contre le MHR a été compliquée à obtenir mais qu'elle a fait du bien à avoir : pas vraiment méritée mais au mental et au delà de la sirène. Ces 3 victoires à domicile permettent à Brive non seulement de s'éloigner de la zone rouge mais aussi de recoller au wagon du Top 6. C'est alors que vient l'exploit de la saison briviste. Gagner à Toulon était historique mais gagner à Clermont d'une façon complètement méritée (et presque avec le bonus offensif) n'a pas de prix. Enfin si, celui d'un retour sur terre brutal. Bordeaux impose son jeu dans un premier temps avant de défendre comme des morts de faim une courte mais précieuse victoire à Amédée Domenech. Cette défaite coupe les jambes des brivistes qui voyent un peu plus s'envoler le rêve des phases finales en s'inclinant la semaine dernière à Pau. Le bonus défensif permet de toujours croire en une hypothétique septième place mais le sort ne dépend pas que du CAB. Les brivistes s'apprêtent à tourner une page importante de leur histoire récente avec les départs d'historiques comme Guillaume Ribes, Arnaud Méla et Jean Baptiste Péjoine mais pas seulement. Pour les partants, il faut que la fête soit belle et que la sortie soit grande. Pour le reste, on fera les comptes à la fin mais c'est presque devenu secondaire dans l'esprit du CAB.
Castres aime rester dans l'ombre des géants mais au final, le CO remplit ses objectifs et se retrouve en phases finales. Cette saison ne déroge pas à la règle. Il y a bien eu quelques grosses victoires mais aussi des défaites plus compliquées à accepter. Il n'y a pas eu de longues séries de victoires mais pas non plus de longues traversées du désert. Après une victoire convaincante en ouverture de la saison, Castres connait un creux avec une série de 3 rencontres sans victoire (1 nul et 2 défaites dont une face à La Rochelle). Mais la machine va se mettre en route avec deux victoires à domicile face à Grenoble et le Racing. Le CO connait cependant des difficultés à l'extérieur avec des défaites à Clermont, Montpellier et Toulouse. Après le premier accroc contre la Rochelle, Pierre-Antoine redevient une citadelle imprenable : Bordeaux, Brive et Toulon en repartent bredouille. Début décembre, les castrais débloquent enfin le compteur à l'extérieur en allant s'imposer à Lyon. Une victoire qui ne sera pas confirmée du côté du Racing. Castres s'impose à nouveau à deux reprises à domicile (Bayonne et Montpellier), tout en s'inclinant chez le leader rochelais. Mais la troupe de Christophe Urios décroche une deuxième victoire hors du Tarn, du côté de Bordeaux. Après un succès de prestige mais surtout convaincant face à Clermont, Castres connait un passage à vide qui va mettre en danger son objectif des phases finales. Le CO s'incline à quatre reprises, dont une à domicile face à Lyon. Mais le groupe va se resaisir au meilleur des moments et frapper fort : 2 victoires bonifiées face au Stade Français et surtout face au voisin toulousain balayé à Pierre Antoine 52 à 7. Dans une semaine, on retrouvera Castres en barrage du Top 14. Il existe une petite chance de le disputer à domicile mais cela ne dépend pas de la seule volonté du CO. Le match à Brive va servir de répétition générale alors pas d'impasse en Corrèze.
Globalement, Brive est maitre sur son terrain au moment de recevoir Castres. Sur les douze derniers matchs, Castres ne l'a emporté qu'à deux reprises (la dernière en février 2012) et fait un match nul. Cependant, les matchs restent globalement serrés. Comme lors des dernières réceptions du CAB.
Voici la composition des deux équipes pour le match CA Brive - Castres (coup d'envoi à 20h45, arbitre : Mr Romain Poite)
Pour le CA Brive : 1 Asieshvili - 2 Ribes - 3 Jourdain - 4 Ledevedec - 5 Méla (Cap) - 6 Hirèche - 7 Luafutu - 8 Hauman - 9 Péjoine - 10 Ugalde - 11 Lapeyre - 12 Laranjeira - 13 Mignardi - 14 Ngwenya - 15 Germain
Remplaçants : 16 Da Ros - 17 Devisme - 18 Snyman - 19 Koyamaibole - 20 Lobzhanidze - 21 Bezy - 22 Masilevu - 23 Bekoshvili
Pour Castres : 1- Lazar 2- Mach 3- Tussac 4- Jacquet 5- Capo Ortega (Cap) 6- Babillot 7- Mafi 8- Tulou 9- Dupont 10- Urdapilleta 11- Smith 12- Ebersohn 13- Combezou 14- Agulla 15- Berard
Remplaçants : 16- Rallier 17- Sroe 18- Moreaux 19- Vaipulu 20- Kockott 21- Dumora 22- Taumopeau 23- Montes
Absents : Lassalle (ischios), Palis (genou), Tichit (poignet), Jenneker (cartilage intercostal), Kotze (voûte plantaire), Caballero (repos)