Difficile d'avoir la tête à ce week-end de rugby. Mais la parenthèse sportive était finalement la bienvenue pour se changer les idées. Le sport a ce don de rassembler les peuples et il doit l'utiliser plus que jamais. La formule peut paraître un peu dure mais elle est nécessaire : la vie continue, le spectacle doit continuer.
Stade Français - Castres : 49-13
Le grand écart. Grand écart à la fois au classement et dans l'ambiance générale. Le sport tente de reprendre sa place quelques instants après la fin des attaques terroristes. Après l'émotion du recueillement (présente sur tous les terrains), le match débute par l'ouverture du score de Castres. Mais le Stade Français met rapidement la machine en marche et le CO a du mal à freiner l'avancée parisienne. Nayacalevu (15') et Danty (35') inscrivent les essais stadistes tandis que Plisson rajoute 13 points au pied pour permettre à Paris de mener 23-6 à la pause. Grosso marque un essai rapidement (44'), Castres y croit à nouveau mais le Stade Français accélère pour s'envoler vers une victoire bonifiée. Les stadistes inscrivent 4 essais dont 3 pour le seul Parisse (l'autre étant un essai de pénalité). 49 points marqués, 6 essais et une victoire bonifiée incontestable : le Stade Français confirme sa place dans le trio de tête.
Trois étoiles : 1- Plisson (SFP) 2- Slimani (SFP) 3- Parisse (SFP)
Toulon - Racing : 32-23
Duel de titans. Toulon et le Racing se sont livrés à un match aux standards internationaux. A Mayol, le RCT frappe le premier avec un essai de Halfpenny (5'). Dambielle réduit la marque mais David Smith s'arrache pour inscire un 2e essai (17'). Le Racing est en train de craquer, se retrouvant en double infériorité (cartons pour Roberts et Planté. Toulon en profite pour creuser l'écart avec un 3e essai (Habana, 27'). Le RCT évolue sur un nuage mais à la sirène, Marc Andreu marque un essai pour réduire l'écart à la pause (22-10). Cet essai marque le début de la révolte des racingmen. Profitant là aussi d'une supériorité (carton pour Mitchell, 42'), le Racing revient à deux points (essai de Roberts et pénalité de Lapeyre) à la 47'. Toulon repense faire le break avec un essai du revenant Matt Giteau mais le Racing ne s'avoue pas vaincu aussi facilement. Dambielle passe une nouvelle pénalité (58') pour ramener son équipe à 9 points. Pendant 20 minutes, Toulon et le Racing se démènent pour empocher le bonus : offensif pour Toulon (plus qu'un essai à marquer) et défensif pour le Racing (à 4 points du bonus). Malgré plusieurs occasions bien repoussées par les défenses, personne n'obtiendra quelconque bonus. Toulon remporte cette affiche et reste au contact du Stade Français.
Trois étoiles : 1- Hernandez (RCT) 2- J.Smith (RCT) 3- Laulala (RM)
Toulouse - La Rochelle : 29-26
Du suspense. La Rochelle est décroché au classement alors que se profile un déplacement à Toulouse. Très difficile surtout quand Thierry Dusautoir marque le premier essai de la rencontre (10'). Mais les rochelais vont réagir par l'intermédiaire d'Audy qui égalise logiquement (23'). Mais le Stade reprend les devants grâce à Yann David (31'). A la sirène, Grant réussit une pénalité pour permettre au stade rochelais d'être dans le bonus à la mi-temps (14-10). Mais Toulouse attaque très fort la seconde période et profite de ce temps fort pour faire le break. Yoann Huget d'abord (45') puis David pour un doublé (48') pensent mettre le Stade sur orbite mais c'est mal connaître les rochelais. Eaton stoppe l’hémorragie et relance son équipe (54'). Grant passe deux nouvelles pénalités pour ramener La Rochelle à 3 points à 10 minutes de la fin (26-23). McAlister passe une pénalité pour enlever le bonus à La Rochelle mais comme en première mi-temps, Grant réussit la pénalité du bonus défensif à la sirène. Les rochelais repartent avec un bonus mérité. Toulouse a eu chaud mais l'emporte finalement sans un bonus offensif tout proche (4 essais à 2).
Trois étoiles : 1- Dusautoir (ST) 2- David (ST) 3- Gourdon (ASR)
Bordeaux - Grenoble : 34-16
Les prétendants. Le match des prétendants est parti sur les chapeaux de roue. Grenoble glace Moga en inscrivant un essai dès la 2e minute par Thiéry. Mais Bordeaux profite d'une supériorité numérique pour passer devant (carton jaune pour Caminati). Beauxis, sur pénalité, puis Avei mettent leur équipe devant au score. Wisniewski réussit deux pénalités pour remettre le FCG devant mais le même duo bordelais (Beauxis - Avei) récidive et l'UBB mène 20-13 à la pause. Wisniewski, sans le savoir, inscrit les derniers points grenoblois à l'entame du dernier acte. Car ensuite, Bordeaux va creuser l'écart inexorablement. 3 pénalités de Beauxis creusent le fossé entre les deux équipes avant que Bordeaux, à nouveau, profite d'une supériorité numérique (carton pour Edwards, 75'). Le Bourhis inscrit le 3e essai bordelais, suffisant pour assurer la victoire mais pas pour le bonus. Malgré un dernier rush, Bordeaux l'emporte sans bonus contre une équipe de Grenoble sans solution en seconde période.
Trois étoiles : 1- Madaule (UBB) 2- Avei (UBB) 3- Beauxis (UBB)
Bayonne - Lyon : 23-22
Lutte pour le maintien. Rencontre importante dans le bas du classement entre Bayonne et Lyon. Ce sont les locaux qui ouvrent la marque (Bustos Moyano sur pénalité, 4') mais c'est Lyon qui frappe le premier. Porical égalise avant que l'ex-bayonnais Brett n'inscrive le premier essai de la partie (3-10, 17'). Mais Nallet prend un jaune rapidement après ce dont l'Aviron va en profiter. Une pénalité de Bustos Moyano puis un essai d'O'Connor ramènent les bayonnais devant au score. Après l'égalisation de Porical, Bayonne marque un 2e essai à la sirène par Rokocoko et l'Aviron mène 20 à 13 à la pause. Le jeu va se fermer en seconde période, les buteurs faisant la loi. Porical ramènent les siens à un point à un 1/4 d'heure de la fin (20-19, 63'). Mais Loustalot redonne un peu de marge aux siens (23-19, 72'). Mais Porical arrache dans les derniers instants un bonus défensif mérité pour son équipe (23-22, 76'). Malgré ce point, Lyon voit passer devant lui Bayonne au classement qui en profite pour respirer un peu mieux.
Trois étoiles : 1- Rokocoko (AB) 2- Smith (LOU) 3- Monribot (AB)
Oyonnax - Montpellier : 20-13
La réalité du terrain. En lutte pour le maintien, Oyonnax ne doit plus laisser partir des points à domicile mais Montpellier vient pour confirmer l'électochoc "Jake White". Sauf que l'USO attaque fort la rencontre, infligeant un 15-0 en 23 minutes grâce à un doublé de Tian et 5 points d'Urdapilleta. Lucas, grâce à deux pénalités, adoucit la note à la mi-temps pour son équipe qui ne s'attendait pas à souffrir autant. Cibray recreuse l'écart pour Oyonnax grâce à un essai (51'). Malheureusement, Urdapilleta n'est pas dans un grand jour ce soir et laisse beaucoup de points de côté. Montpellier tente de réagir et le fait par l'intermédiaire de Nagusa (61'). A l'heure de jeu, le MHR n'est mené que de 7 points (20-13), tout reste jouable dans l'emballage final. Mais les conditions difficiles (pelouse très grasse) n'aident pas à du spectacle en fin de match. Le score restera figé jusqu'à la fin. Oyonnax remporte un succès important pour le maintien. Montpellier ne confirme pas l'électrochoc et retombe au classement.
Trois étoiles : 1- Ma'afu (USO) 2- Tian (USO) 3- Ouedraogo (MHR)
Quelques enseignements
Les équipes à l'extérieur peinent depuis quelques semaines. Plus de victoires à l'extérieur, seulement quelques rares bonus défensifs. Mais certains risquent de valoir cher en fin de championnat. Un trio semble se dégager de plus en plus en tête de championnat. Clermont mène la danse, à égalité avec le Stade Français, avec Toulon en embuscade. La Racing décroche légèrement et voit revenir Bordeaux qui fait la bonne opération. Si la lutte pour les phases finales est serrée, que dire de celle pour le maintien ? 5 points séparent Oyonnax, 9e, de Castres, 13e. Seul La Rochelle semble décroché mais les promus n'ont pas dit leur dernier mot.
Le classement du Top 14 après 16 journées
Article rédigé par Rémi Brazon 
Vannes
Béziers
Nevers
Brive
Colomiers
Soyaux-Angoulême
Biarritz
