Top 14 : Résumé du match CA Brive - Racing Métro 92

La coupure européenne n'a pas eu les mêmes effets sur les deux équipes. Qu'importe, le Top 14 reprend ses droits durant les fêtes de fin d'années et les deux équipes ont besoin d'une victoire pour fêter Noël dans la sérénité. L'écart entre les deux équipes est mince, ce qui est une surprise, mais les deux équipes sont finalement assez proches malgré deux effectifs très différents. Qui pourra déballer ses cadeaux l'esprit tranquille ? La réponse dans ce résumé.

 

Ce n'est pas exactement les mêmes équipes qu'au match aller, remporté par le Racing 19 à 14, mais il y a de fortes similitudes. De l'eau à couler sous les ponts depuis, les entraineurs alignent leur meilleure équipe possible. A noter l'absence de Koyamaibole côté briviste et de Le Roux côté racingman. Cela reste malgré tout deux beaux effectifs qui vont se donner à 100% pour tenter de remporter la victoire.

Première période : la tradition perdure

Les deux équipes sont en quête de la victoire et rapidement, la température monte d'un coup au Stadium. Suite à une charge dans le dos de Fall sur Méla, les deux joueurs s'expliquent, "le jeu" rebondit dans l'axe où Ribes et Lauret s'échangent leurs adresses respectives. Le Racingman y laissera une partie de son nez. Mis à part ce coup de pression, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Les défenses sont denses et prennent le pas sur les attaques. Brive lance enfin une attaque intéressante et provoque la faute du Racing. Germain, 35 mètres face aux perches, transforme sa première tentative et permet à son équipe d'ouvrir le score (3-0, 8'). Les hommes du duo Labit-Travers tentent bien de relever la tête mais va essuyer deux coups durs successivement : Van der Merwe (cheville, 10') et Wisniewski (hanche, 20') se blessent et doivent donc céder leur place à Metz et Sexton. Ces changements ne semblent pas perturber le club francilien qui sur une nouvelle attaque provoque un en-avant volontaire de Péjoine sur un surnombre à l'aile et donc carton jaune pour le demi de mêlée corrézien (21'). Le Racing s'installe dans le camp briviste et pousse à la faute le CAB. Sexton égalise (3-3, 26'). Brive repart au combat et sonne la charge dans les 22 ciel et blanc. Swanepoel se positionne pour le drop, le tente des 25 mètres en face mais ça passe à droite (28'). Les deux équipes ont du mal à se livrer et ça se ressent dans le jeu. La mêlée briviste fait l'effort et récupère la pénalité. Malheureusement pour le CAB, Gaëtan Germain n'est pas en réussite et manque l'occasion de remettre son équipe devant au score (33'). On s'approche de la fin de la première mi-temps, Brive lance une dernière attaque et est récompensé. En-avant volontaire de Gérondeau, carton jaune et pénalité en coin à droite. Germain ne trouve pas la mire et donc toujours 3-3 à la pause dans une partie cadenassée par les défenses. 

Qu'il est dur de franchir les défenses aujourd'hui !

Seconde période : du mieux mais insuffisant pour la victoire

Le CAB attaque bien cette seconde période, en effet il faut profiter de cette supériorité numérique. Les brivistes multiplient les passes, les temps de jeu aux abords des 22 mètres parisiens. Radikedike essaie de créer des brèches dans cette défense qui tient pour l'instant mais commet une faute sous ses poteaux. Pendant ce temps, ça s'explique un peu plus loin sur le terrain. L'arbitre calme tant bien que mal les acteurs et surtout Benjamin Fall et Benjamin Lapeyre. Qu'importe, Gaëtan Germain retrouve le chemin des perches et Brive mène 6-3 face au Racing (6-3, 49'). Le Racing tente de ramener le danger dans le camp briviste mais la défense corrézienne tient le choc. Le break n'est pas fait et c'est bien ça le problème. Brive se met à la faute sur une attaque francilienne, Sexton sanctionne immédiatement (6-6, 60'). Il reste 20 minutes à jouer, les deux équipes se neutralisent pour l'instant, allons nous voir un feu d'artifice ou un pétard mouillé sur cette fin de match ? Brive repart à l'attaque et fait parler la puissance de ses avants pour faire plier le Racing. Pas d'essai mais une pénalité facile récupérée. Enfin facile quand elle est réussie sauf que cette fois-ci, ce ne l'est pas car Germain est en manque de réussite (2/5) et le Racing est toujours en vie. Ce qui devait arriver arriva (dommage que nous n'avons pas enregistré notre prédiction quelques secondes avant, nous aurions eu juste). Mêlée pour le Racing sur les 40 brivistes, faute briviste et Sexton transforme la pénalité. Oui mais la dernière partie ne se passe pas comme prévu car Sexton est court sur sa tentative (73'). Fin de match tendue et stressante. Hernandez craque et dévisse sa chandelle, certains de ses coéquipiers ne peuvent se replacer et sont sanctionnés. Germain, des 45 mètres, s'élance et ... réussit la pénalité de peut être la gagne (9-6, 77').

77e : est ce la pénalité de la gagne pour Germain ?

Dos au mur, le Racing lance ses dernières forces dans la bataille et juste avant la sirène il récupère une pénalité. Sexton va-t-il commettre deux fois la même erreur ? Pour le CAB et ses supporters, malheureusement non. Sexton réussit sa troisième pénalité de la soirée et arrache le match nul pour son équipe (9-9, 80'). Score final : match nul entre le CAB et le Racing 9-9.

En bref

Héros il y a quelques saisons au Stadium sous les couleurs du Racing, Gaëtan Germain aurait pu l'être ce samedi mais la réussite l'a fui. Dans un match serré sans véritable occasion d'essai de part et d'autre, le match s'est résumé à un duel de buteur (comme nous l'avions annoncé dans notre avant-match) et le buteur briviste aurait pu enlever une belle épine du pied à son équipe avec une réussite maximale. Ce match nul n'arrange personne et le Racing l'a payé cher : Van der Merwe (cheville), Wisniewski (hanche), Lauret (béquille à la cuisse), Machenaud (main) sont sortis blessés. Pas la meilleure situation avant de recevoir Toulon dans une semaine. Pour Brive, le club n'a définitivement pas la clé de la victoire contre le Racing (2 nuls et 6 défaites depuis le retour du Racing en Top 14 en 2009) et cela fait désormais 3 matchs sans victoire en Top 14 (et aussi 3 matchs sans essai marqué, tiens donc comme par hasard ?) alors qu'arrive un déplacement périlleux à Bordeaux le week-end prochain. Avec 4 points d'avance sur le premier relégable (Bayonne), le danger est toujours là et le sera vraisemblablement jusqu'à la fin de la saison.

 

 

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Article rédigé par Rémi Brazon