Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas pour le CA Brive. Flamboyants et efficaces contre les cadors du Top 14, les brivistes ont été maladroits et hors sujet en affrontant la lanterne rouge, le Biarritz Olympique. Guillaume Ribes, Jean-Baptiste Péjoine, Arnaud Mignardi, Nicolas Godignon et Didier Casadéï plaident coupables et espèrent une réaction dès le prochain match à Oyonnax.
Guillaume Ribes
Aujourd'hui, on a pris une leçon. Lorsqu'on n'a pas la tête froide, voilà ce qu'il arrive parfois. On a manqué d'envie et on a été pris sur tous les impacts. Félicitations à Biarritz. Quant à nous, après les dix jours de vacances que l'on a pris ce mois-ci et où on s'est fait plaisir, il nous reste à nous remettre au boulot. Cette rencontre perdue est une alerte. Il nous faut réagir et vite.
Jean-Baptiste Péjoine (au micro de Canal+)
On a fait tomber deux, trois ballons. On s'est mis en situation d'avancer mais on n'a pas su concrétiser. C'est une mauvaise soirée pour le club après quelques belles euphories qu'il y a eu. On ne va pas tout remettre en question non plus mais par contre ça va nous faire redescendre sur terre et on va très vite se remettre au travail.
Arnaud Mignardi
J'ai le sentiment d'un gros gâchis. Pour la première fois de l'année, nous sommes passés à côté du match. Biarritz a été meilleur que nous dans le combat, plus agressif. J'espère que cette défaite va nous remettre la tête à l'endroit. Qu'elle va nous faire redescendre du nuage où on pensait peut-être se trouver.
Nicolas Godignon
Nous avons été dominés à l'impact, pris devant, avec une touche approximative, une montée défensive pas agressive. Nous avons été pris sur le combat, alors que c'était notre point fort. On a été perturbé sur les impacts, la conservation, le nettoyage, notre capacité à libérer rapidement, ce qui nous a empêché de jouer sur l'extérieur. On paye cher notre première mi-temps. Les garçons n'ont pas su se sortir de l'étreinte des Biarrots, et il y a de l'approximation dans la conservation du ballon.... Celui qui avait le plus envie a gagné. Nous n'avons pas maîtrisé notre sujet. Sur le plan comptable, nous avions constitué un matelas à même de gérer un faux-pas. On aurait aimé que ce ne soit pas contre Biarritz. Une bête blessée est dangereuse, on l'avait dit, il faut leur rendre hommage.
Didier Casadéï
Nous avons été brouillons. Car nous n'avons pas avancé sur nos points forts, avec Sisa et Waqa. Nous avons manqué d'agressivité sur les soutiens, pas donné de bons ballons à nos trois-quarts. On aurait pu s'adapter à leur défense haute avec du jeu au pied de pression, on a manqué un peu de tête, on a été tout simplement pris à la gorge. Nous n'avons pas la grosse tête mais inconsciemment, on pensait peut-être que ça allait passer. Forcément, nous sommes très déçus mais ça fait du bien de prendre une claque dans la gueule quelques fois. Il ne faut pas cracher sur ce qu'on a idolâtré. C'est un coup d'arrêt mais on sait qu'on va avoir un match ultra délicat à Oyonnax qui sera dans le même état d'esprit que le BO. Ce sera engagé, très dur. Il faudra répondre dans l'engagement sinon nous n'aurons aucune chance de prendre un point.
Propos recueillis par Ollivier Bienfait, Clément Mazella, Charles Vigier
Article rédigé par Rémi Brazon