Brive a gagné une bataille mais pas la guerre. A défaut de s'être rassuré, Brive a assuré l'essentiel en l'emportant contre Agen. Le soulagement et la décompression remplaçaient la joie dans le vestiaire. Le maintien ne fait que commencer pour les brivistes.
Mike Tadjer
Saïd Hirèche
Si nous ne sommes pas euphoriques, c'est que l'on sait d'où on vient et que nous avons conscience qu'on peut y retourner. Ca aurait pu basculer du mauvais côté si le groupe n'avait pas fait bloc jusqu'à la fin, s'il n'avait pas fait preuve d'une solidarité exemplaire malgré nos moments de panique, de faiblesse. Ce match, on y a pensé toute la semaine mais on a fait en sorte d'en parler le moins possible. Ce soir, nous sommes entrés sur le terrain sans la peur au ventre. L'angoisse est arrivée ensuite, petit à petit. Mais je peux vous assurer que, à aucun moment, on s'est imaginé, cers derniers jours ou face à Agen, avec des orteils en Pro D2.
Samuel Marques
Jusqu'au bout, on se fait peur. On a le match en main, on mène de neuf points, on a les occasions pour marquer et derrière, on n'arrive pas à marquer, c'est dur. Cette victoire, c'est quatre points mais ils ont pris un point chez nous, il reste encore quatre matchs et ça va se jouer jusqu'à la fin
C'est un sentiment partagé. Il n'y a pas de quoi s'enflammer, je pense qu'on est toujours relégable. La lutte pour le maintien sera très dure donc il n'y a vraiment pas d'euphorie ce soir mais c'est une satisfaction d'avoir pris les points. Sur le terrain, jouer ce maintien c'est tellement dur, il y a tellement de pression qu'on a du mal à prendre beaucoup de plaisir mais je pense que ce soir et même demain on va qu'à même être soulagé d'avoir pris les quatre points.
Didier Casadéi
C’est une bouffée d’oxygène car, en cas de défaite, nous aurions eu un pied et demi en Pro D2. Nous sommes en vie et contents de l’être. Et on va le rester, j’espère. À quatre matchs de la fin, nous avons un point d’avance sur Oyonnax et deux de retard sur le Stade français et Agen. Tout reste donc à faire. On sait que le dénouement aura lieu lors du dernier match contre Bordeaux-Bègles. Mais j’étais très satisfait de la semaine des joueurs. Ils se sont très bien comportés. Je les ai vu très déterminés et disciplinés.
Le résumé de la rencontre entre Brive et Agen
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— Jour De Rugby (@JourDeRugby) 24 mars 2018
Le résumé de Brive-Agen ! 🏉https://t.co/ncCbRKB9CA pic.twitter.com/xWBIhu3SgQ
Antoine Erbani (3e ligne d'Agen)
C'était un match à la vie, à la mort. On avait un peu plus de marge qu'eux, ça s'est vu au début, l'entame a été un peu plus violente de leur part, on a eu du mal à rentrer dans le match. Après, on est une équipe de caractère donc on revient très bien. J'espère que ce point coutera très très cher à la fin. On a eu les intentions au début mais on fait pas mal d'erreurs individuelles ou techniques qui nous empêchent de développer notre jeu correctement. Dans l'ensemble, on a été bien présent et c'est dommage d'échouer de si peu. C'était un match sous haute tension mais ça ne sera pas le dernier
Rémy Vaquin (entraineur d'Agen)
On est 11e au classement. On a notre destin entre nos mains, à nous de le prendre. On va rencontrer «Oyo», je crois que Brive va au Stade Français et à Oyonnax. Il y a beaucoup de confrontations directes dans ce championnat du bas. Mais on va se focaliser sur nous. On a une réception importante dans quinze jours et on va se préparer à ça.
Stéphane Prosper (entraineur d'Agen)
Je ne suis pas agacé, je suis frustré. On a été déficients dans le jeu au pied, dans le jeu d'occupation, en touche... Sans compter notre indiscipline et le fait que nos cadres n'ont pas été à la hauteur.
Propos recueillis par Ollivier Bienfait et Romain Amalric