La frustration, la colère, la tristesse, voici un ensemble d'émotions partagé par joueurs, supporters et staff du CABCL. Comment se relever d'une telle tristesse ? C'est tout le défi qui attend joueurs, entraineurs, supporters avant dimanche.
Le CAB ne sera pas une nouvelle fois champion de France. Cette fois ci, c'est sur la sirène que notre sort a été réglé. Pour Matthieu Voisin, au bord des larmes au micro de Canal+, c'est cruel.
C'est cruel car on a dominé toute la seconde période. On prend cette pénalité à la fin et on n'a même pas l'opportunité de revenir dans leur camp pour essayer de renverser la donne, c'est cruel. Après, il nous reste un match la semaine prochaine pour rebondir dessus. Félicitations à Bayonne, ils peuvent être fiers de remonter. Nous, on peut se remettre au travail. On a à coeur de remettre la Corrèze en Top 14.
On se serait cru dans les noces pourpres de Game of Thrones. Prendre 2 pénalités coup sur coup dans les dernières minutes du match avec un arbitre qui n'a pas hésité à sanctionner immédiatement les brivistes dans les derniers instants du match. Une attitude qui tranche totalement avec l'arbitrage de Mr Cardona lors du Rouen - Albi. Alors certes, on a donné de multiples points à travers nos fautes mais l'arbitrage sur mêlée et sur le dernier ballon porté restera une énigme pour tout le monde à commencer par Jérémy Davidson :
Il y a cette interprétation du maul écroulé que je ne comprends pas. Quand les Bayonnais défendaient en touche, ils venaient en permanence sur le côté et n’ont été pénalisés qu’une fois. Cette dernière décision est dure mais c’est comme ça. Je n’ai pas trop compris l’arbitrage en mêlée. On a été pénalisé quatre fois et eux, seulement une fois. En deuxième mi-temps, j’ai pourtant trouvé qu’on était plus dominant qu’en difficulté. J’ai demandé des explications à l’arbitre à la fin du match mais il n’a pas souhaité trop parler.
Bravo aux bayonnais qui ont réussi à trouver les ressources nécessaires pour aller chercher ces dernières pénalités. Mais que c'est cruel et dur. Les tauliers de l'équipe ont le même sentiment mais ne veulent pas rentrer dans une polémique et se réfugier derrière l'arbitrage. François Da Ros très agacé en conférence de presse contient ses mots pour ne pas être vulgaire « Je crois que je ne vais même pas en parler et laisser les spécialistes le faire ».
Pour le capitaine Saïd Hirèche, totalement abattu à la fin du match, le discours habituel d'un capitaine qui se respecte résonne dans les couloirs du Hameau.
Mon sentiment est assez mitigé mais les arbitres sont des professionnels, ce sont eux qui prennent les décisions, normalement les bonnes, et je ne vais pas parler de l’arbitre car ce n’est pas lui qui nous fait perdre le match.
Malgré une immense tristesse, Said pense déjà au match d'accession. On ne sera pas champion de France mais on peut ralier le Top 14, l'objectif caché et finalement avoué depuis le début de saison. Pour cela, il faudra se servir de cette frustration.
On avait une chance d’être champion de France et de monter en Top 14. On ne peut plus être champion mais on a encore une balle pour monter. Aujourd’hui, de voir les Bayonnais sauter partout, je ne cache pas que j’ai les boules car j’aurais aimé être à leur place. Je vais me servir de cette rage et essayer de la transmettre à tous mes coéquipiers. Il faut que cela nous transcende et nous motive, et qu’on utilise toute cette colère, quand ce sera dur dimanche, pour avancer.
Ce groupe a tout de même une grosse force de caractère. Il a su démontrer à de multiples reprises qu'il fallait compter sur lui et il faudra bien compter sur nos joueurs dimanche contre Grenoble, c'est le mot de la fin pour Matthieu Voisin.
On a vu toute la saison qu'on a un groupe avec du caractère. En décembre, on perd à Massy, ça crie dans les vestiaires, on repart au travail et on finit premier de la saison régulière. On a du caractère, on est des frères et je pense qu'on est capable de faire un gros match la semaine prochaine contre Grenoble.
En pleine déception, il faut maintenant se tourner vers Grenoble dimanche. Ce n'est pas simple mais à l'heure où l'état-major du CAB a décreté une mobilisation générale pour dimanche, il faudra se servir de cette rage et cette frustration pour écraser les grenoblois à Amédée Domenech comme ils l'ont fait contre Oyonnax l'an passé.
Presque un an jour pour jour et les larmes de nos joueurs face au Stade Français, on pleure encore. Il y en a marre mais tant qu'on pourra se relever, on se relèvera sinon on ne mérite pas notre titre de Gaillard.
Allez Brive !!!
Résumé de la finale de prod2 (si vous aimez vous faire mal)
Réactions et propos recueillis par Canal + et Rugbyrama