Top 14 Oyonnax - Brive : le CAB retombe dans ses travers

Dernier match de la série entre Oyonnax et Brive en cette saison 2014/2015. L'USO est sur une pente ascendante depuis plusieurs mois et se rapproche du Top 6, synonyme de phases finales. Le CAB s'est rassuré en l'emportant contre le Racing et veut tenter quelque chose dans l'Ain. Qui va remporter ce dernier affrontement ? La réponse dans ce résumé.

Les conditions sont loin d'être évidentes (terrain difficile, vent et pluie) mais les deux équipes ne veulent pas lâcher le morceau. Oyonnax fait confiance aux joueurs en forme malgré quelques absents de marque. Brive s'appuie sur le groupe victorieux du Racing.

Première période : efficace et réaliste

Oyonnax attaque bien la rencontre en s'installant dans le camp briviste. L'USO se lance à l'attaque des 22 brivistes mais la défense parvient à repousser une première tentative mais Oyonnax bénéficie d'une mêlée à la suite d'un en-avant. Sur le premier affrontement, l'édifice briviste se met à la faute. Benjamin Urdapilleta ne laisse pas passer l'occasion et ouvre le score (3-0, 5'). Mais Brive réagit, en deux temps. D'abord, la mêlée récupère une pénalité sur la ligne médiane. Puis, à la suite de la pénaltouche, le CAB lance l'attaque sur la ligne des 22 mètres mais Oyonnax se met en position de hors-jeu. Mais au contraire d'Urdapilleta, Germain manque la cible (10'). Jouant avec le vent, l'USO et Denos en profitent pour occuper le camp briviste par du long jeu au pied. La défense cabiste se met à la faute au sol. Urdapilleta enchaine et Oyonnax crée un mini break (6-0, 13'). Après un début de match compliqué, les brivistes commencent à rentrer dans leur partie et parviennent à s'installer dans le camp oyonnaxien. Le CAB bourdonne autour des 22 mais des en-avants annulent pour l'instant ces belles initiatives. La conquête a du mal à trouver ses marques et le jeu au pied d'Oyonnax est chirurgical. Brive subit ce jeu au pied mais parvient à se montrer dangereux dans le camp adverse en récupérant notamment une nouvelle pénalité. Malheureusement, Gaëtan Germain n'est pas dans un grand jour et manque une nouvelle pénalité (30'). Après ce temps fort infructueux des brivistes, Oyonnax repart à l'assaut. Face à la pression locale, la défense tente de colmater au maximum les brèches et de se dégager le plus loin possible. Mais le CAB est indiscipliné dans les rucks. Urdapilleta réussit un 3/3 (9-0, 38'). Alors que la sirène a retenti, Oyonnax tente une dernière attaque au large, le ballon circule bien, on s'approche petit à petit de la ligne et Ma'afu franchit tout en puissance. Mais la vidéo annule cet essai de l'USO. Brive dégage en touche pour clôturer cette période.

Score à la pause : 9-0 pour Oyonnax. A défaut d'être totalement dominateur dans le jeu et la possession, Oyonnax est efficace et réaliste. Au contraire du CAB qui laisse de côté deux pénalités et une grosse domination durant une quinzaine de minutes. Brive doit trouver des solutions pour éviter de reculer sous les coups de pied de Denos.

Seconde période : sans solutions

La seconde période commence comme la première. Oyonnax occupe le terrain au pied et la défense briviste se met à la faute dans le jeu au sol. Urdapilleta continue son festival et Oyonnax construit tranquillement son matelas (12-0, 43'). Brive ne parvient pas à trouver des solutions pour percer la défense d'Oyonnax. Au contraire des locaux. A la suite d'une mêlée, Oyonnax enchaine les temps de jeu et se retrouve à 5 mètres. L'USO multiplie les fixations au près pour ensuite écarter vers l'aile où il y a un surnombre. Tian en profite pour inscrire le premier essai de la rencontre (17-0, 53'). Le match s'emballe alors. Oyonnax a une occasion de marquer mais le CAB contre et se procure lui aussi une occasion mais la défense parvient à minimiser le danger. Pendant que la pluie s'intensifie, les esprits s'échauffent. Le CAB obtient une nouvelle pénalité. Cette fois-ci, Germain a réglé la mire et marque les premiers points de son équipe (17-3, 63'). Mais Oyonnax va profiter d'un rebond malicieux pour éteindre tout espoir de remontée de Brive. Urdapilleta se fait contrer mais le jeu se poursuit, le ballon est poussé dans les 22, les deux équipes ne parviennent pas à sécuriser la balle mais Cibray relève la munition vers Tian qui s'offre un doublé (24-3, 65'). Brive semble sans solutions face au bloc oyonnaxien, sans énergie. Les joueurs locaux sont plus féroces dans les zones d'affrontement et font le maximum pour obtenir le bonus offensif, désormais à portée de main. Le CAB tente bien de réagir mais il manque quelque chose pour être totalement dangereux. Il y a de la frustration chez les noirs et blancs. Un nouvel accrochage au bord d'un regroupement voit les cartons jaunes sortir pour Shvelidze et Du Preez (74'). Il reste peu de temps et Oyonnax lâche ses dernières forces dans la bataille. Les avants forment un maul qui s'écroule dans l'en-but mais il est difficile de voir le ballon même avec la vidéo. L'essai est refusé, ce qui n'est pas au goût du public de Charles-Mathon. Le CAB aura la dernière occasion entre les mains. Après une pénaltouche à 5 mètres, les avants tentent d'enclencher un maul puis quelques charges au près. Mais le ballon est perdu, tout comme la rencontre.

Score final : 24-3 pour Oyonnax. L'USO a concrétisé sa domination par deux essais. Le club de l'Ain aurait pu aller chercher le bonus offensif mais n'y est pas parvenu. Le CAB, pour sa part, n'a pas réussi à se montrer efficace en défense et a subi dans ce secteur. La fin de la saison s'annonce prometteuse d'un côté et délicate de l'autre.

En bref

C'est le jour et la nuit avec le match contre le Racing. Mais ce scénario est bien connu de tous : un gros match à domicile suivi d'une contre-performance à l'extérieur. Brive a manqué de réalisme en première période et sans solutions en deuxième. Les brivistes s'étaient rassurés contre le Racing, ils sont en plein doute avant de recevoir Lyon dans deux semaines. La Rochelle et Castres l'emportent à l'extérieur ce qui met le CAB en position délicate pour le maintien. Heureusement que Bayonne et Lyon ont perdu ...

Article rédigé par Rémi Brazon