Top 14 : Résumé du match FC Grenoble - CA Brive

Après sa belle et nette victoire contre Perpignan le week-end dernier, Brive se déplace à Grenoble avec l'optique de ramener quelque chose de ce déplacement mais chez le 7e du championnat, cela sera tout sauf facile. De plus, le FCG vient de décrocher une victoire bonifiée sur la pelouse du Biarritz Olympique et voudra confirmer cette victoire contre le promu corrézien. Qui a remporté ce combat ? Réponse dans ce résumé.

 

Pour cette partie, les entraineurs des deux équipes doivent composer avec pas mal d'absents. Pour Grenoble, cette situation existe depuis le début de saison et on fait avec. Gengenbacher et Ratini vont effectuer leur premier match de la saison. Du côté de Brive, c'est la 3e ligne qui est touchée principalement : Hauman et Briatte touchés, Waqaniburotu suspendu. Malgré tout, l'équipe alignée évolue sans pression du résultat mais sans objectifs.

Première période : l'indiscipline comme maître de cérémonie

Après une minute d'applaudissements en l'honneur de l'ancien président grenoblois décédé récemment Rico Rinaldi, le match peut commencer et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y a pas de round d'observation et les deux combattants s'échangent les coups. Sur leur première attaque, Grenoble récupère une pénalité transformée par l'ancien de la maison briviste Valentin Courrent (3-0, 2'). Brive ne se laisse pas faire et réagit immédiatement. Après un échange de coups de pied, Julien Le Dévédec met la marche avant et l'attaque se met en place, d'abord au large avant de se fixer dans l'axe où une pénalité est récupérée. Gaëtan Germain ne tremble pas et égalise pour son équipe (3-3, 6'). A partir de ce moment là, la tension prend le dessus sur le jeu et quasiment chaque regroupement donne lieu à des frictions. Résultat : carton jaune pour Campo (8') et Leupolu (11'). Les deux buteurs du soir en profitent pour rajouter 3 points chacun et portent le score à 6 partout. Mais voilà qu'arrive le tournant du match : ballon pour Brive sur les 22 grenoblois, sur un regroupement, Sanchou déblaye Courrent mais ne le retient pas en l'air et ça tombe sur les cervicales. Plus involontaire que méchant mais la sanction est là : carton rouge pour le demi de mêlée corrézien dès le quart d'heure de jeu. La suite du match s'annonce très compliquée pour le CAB et les minutes qui suivent vont le confirmer. Grenoble va confisquer le ballon et essayer de faire plier la défense briviste qui ne rompt pas. Cependant, les fautes se multiplient et par deux fois (21', 28'), Valentin Courrent donne de l'air à son équipe. Mais Brive va quand même essayer de produire du jeu mais la défense iséroise est agressive et contient les attaques adverses. Au quart d'heure de jeu, nous nous étions arrêtés à 2 cartons jaunes et 1 rouge et bien vous pouvez rajouter 2 nouveaux cartons jaunes pour Edwards et Asieshvili sanctionnés ensemble sur la même mêlée (32'). La tension est palpable et cela a eu le malheur de cadenasser le jeu et le match et c'est Grenoble qui s'en sort le mieux pour le moment en rentrant aux vestiaires en menant 12 à 6 à la pause.

Deuxième période : le fighting spirit briviste

La mi-temps a fait du bien aux brivistes car ils attaquent la seconde période pied au plancher. Swanepoel transperce le premier rideau défensif et sert Alfie Mafi qui est rattrapé à cinq mètres de la terre promise mais les grenoblois se mettent à la faute. Sans souci pour Gaëtan Germain qui rapproche le CAB du FCG (12-9, 44'). Dans n'importe quel sport et match, vous devez gérer vos temps forts et vos temps faibles. Grenoble va avoir un temps fort mais ne va le concrétiser en points. Par deux fois des 50 mètres (47', 51'), Julien Caminati ne trouve pas la mire et laisse son équipe à portée de fusil d'un Brive sans complexe qui sent le coup à faire au stade Lesdiguières. Brive va terminer mieux cette rencontre même si ça tarde à se concrétiser. La défense briviste fait parler sa puissance et déstabilise les attaques grenobloises qui ne trouvent pas de trous dans ce mur noir et blanc. L'attaque briviste, elle, trouve des espaces et met à la faute le FCG. Gaëtan Germain, dans des positions très compliquées à 50 mètres (59', 62') manque l'égalisation mais la 3e est la bonne. Les ailiers Mafi et Namy font parler leur vitesse et leurs jambes et offrent l'égalisation sur un plateau à leur buteur (12-12, 71'). A moins de dix minutes de la fin, Brive va-t-il réaliser le casse du siècle en évoluant depuis une heure à 14 contre 15 ? Grenoble ne peut se permettre de laisser échapper des points à domicile au vue du scénario du match. Les hommes de Fabrice Landreau terminent forts mais les hommes de Nicolas Godignon, enfin plutôt les guerriers, résistent et obtiennent une mêlée à la sirène. Sisa Koyamaibole garde la balle dans ses bras et sort en touche. Le banc briviste explose de joie pour fêter ce match nul comme une victoire. Brive arrache avec ses tripes et son cœur un match nul à Grenoble sur le score de 12 à 12.

En bref

Que dire que nous n'avons pas déjà dit sur cette équipe ? Un formidable état d'esprit, un mental de guerrier, une défense agressive qui fait reculer n'importe quelle équipe, une ligne d'attaque qui transperce n'importe quel rideau défensif, un buteur fiable qui rapporte des points, des joueurs complémentaires qui se succèdent dans le quinze sans que la qualité générale ne baisse. Niveau individuel, difficile de ressortir des joueurs d'une œuvre collective mais allez disons Koyamaibole, Swanepoel, Hirèche, Mafi, Namy, Mignardi et Germain. Pour son deuxième baptême du feu (après Toulon), Uanivi a été très présent dans le combat et son double mètre s'est avéré très utile dans le jeu aérien. Après tout n'a pas été rose dans ce match et Brive a subi la pression et la tension dans ce match. Leupolu a écopé d'un carton jaune pour un plaquage dangereux, Sanchou est expulsé pour un plaquage cathédrale et Asieshvili a été sanctionné en mêlée. Mais malgré ça, Brive aurait pu ramené une victoire de son déplacement à Grenoble. Avant la réception du Castres d'Antonie Claassen, il y a du travail à faire mais les entraineurs peuvent être fiers de leurs joueurs qui respectent le plan de jeu malgré des vents contraires. Une victoire la semaine prochaine et le Challenge Européen sera un cadeau récompensant neufs très bons matchs parfaitement maîtrisés.

 

Article rédigé par Rémi Brazon