Top 14 analyse Brive - Grenoble : du travail bien fait pour le CAB

Même si l'esprit commençait à se tourner vers la prochaine journée et le déplacement à Bordeaux, Brive ne pouvait passer au travers contre Grenoble. Des grenoblois qui n'ont pas vu le jour pendant une heure avant de réagir à l'orgueil. Le CAB empoche le bonus offensif et se place en chasseur derrière Bordeaux. Les ingrédients sont sur la table avant la finale de samedi à Chaban-Delmas.

Les points positifs

La finale arrive. Joe Dassin voulait l'Amérique et il l'a eu. Brive voulait sa finale à Bordeaux et il l'aura samedi. La 6e place s'est envolée lors de la défaite à Agen mais Montpellier, de part sa victoire en Challenge Cup, a libéré une place pour la Champions Cup qui sera accordée au 7e du Top 14. Avec 8 points de retard, La Rochelle se retrouve hors course à moins d'un miracle. Il reste donc 3 équipes pour les deux derniers billets et samedi il y a justement Bordeaux - Brive. Une victoire à Bordeaux ne suffira pas à Brive pour reprendre la main mais la confiance changerait de camp. Les brivistes voulaient se retrouver dans cette situation, ils ont gagné contre le Racing et Grenoble, empochant au passage 9 points sur 10. Si Brive veut pénétrer dans la cour des grands, il faudra frapper un grand coup à Chaban-Delmas samedi.

L'attaque. En difficulté depuis le début de saison, l'attaque s'est réveillée lors des 2 dernières rencontres : 33 points et 3 essais contre le Racing, 45 points et 6 essais contre Grenoble. Brive a su profiter d'un calendrier avantageux pour prendre de la confiance dans ce secteur de jeu. Les avants restent la principale menace du jeu corrézien avec une domination sans partage contre des grenoblois en manque de solution à ce niveau. 6 des 9 essais ont été inscrits par les "gros" du CAB. Samedi, la 3e ligne Hirèche - Luafutu - Koyamaibole était présente aux quatre coins du terrain et s'est démultipliée. Les 3/4 ont quelque peu pêché par manque de précision dans les passes en atteste les 7 ballons perdus par la paire Mignardi - Mafi. Le patient était bien malade il y a plusieurs semaines. Il commence à reprendre quelques couleurs à mesure que l'été approche.

Les avants ont montré la voie offensivement pour le CA Brive

Les points négatifs

La défense. Une force qui est en train de devenir une faiblesse. Brive a souvent été réputé pour sa défense de fer mais depuis quelques temps, elle souffre et plie bien trop souvent. Sur les 3 dernières rencontres, le CAB encaisse beaucoup de points et surtout beaucoup d'essais, ce qui n'est pas vraiment le style de la maison. A Agen, ce sont 5 essais tandis que sur les deux derniers matchs à domicile, ce sont 6 essais. Les brivistes sont dans une mauvaise série dans ce secteur mais cela ne leur a pas empêché de remporter les 2 matchs à domicile. Si Brive veut l'emporter à Bordeaux, il devra retrouver de la solidité défensive sous peine de voir s'envoler ses derniers espoirs de rêve européen.

Grenoble a profité en fin de match d'une défense briviste plus élastique

Une finale à l'extérieur. Si Brive avait disputé cette finale chez lui, cela aurait été une chance. Mais le calendrier impose au CAB de se déplacer à Bordeaux pour la disputer. Si la première partie de saison fut prolifique en points ramenés des déplacements, la deuxième fut beaucoup plus compliquée. Depuis la victoire à Oyonnax le 28 novembre, Brive n'a récolté qu'un seul point (à Grenoble) hors de ses bases. Mais il y a des circonstances atténuantes : le calibre des adversaires. Durant cet enchainement, le CAB s'est déplacé à Toulon, Clermont, Montpellier, Castres. Les brivistes n'ont de toute façon plus le choix : il faut prendre de gros points à l'extérieur. Bordeaux est le dernier déplacement de la saison. C'est maintenant ou jamais.

En conclusion

Maudite défaite agenaise ! Sans ce terrible accroc, Brive aurait joué une finale pour peut être autre chose que la 7e place. On ne va pas refaire l'histoire mais le CAB s'est malgré tout remis sur les bons rails avec deux victoires contre le Racing et Grenoble samedi. Avec l'arrivée des beaux jours, l'attaque prend des couleurs et se fait plaisir (enfin). Mais la défense commence à montrer des signes de faiblesse. Des signes qu'il faudra ne pas montrer samedi à Bordeaux si le rêve européen doit se réaliser.

Article rédigé par Rémi Brazon