La victoire contre Toulouse permettait une bouffée d'oxygène à Brive après deux défaites concédées contre Clermont et à Lyon. Les joueurs étaient impatients de confirmer à Bayonne mais il n'en fût rien. L'Aviron a replongé le CAB dans ses doutes. Les réactions changent d'un camp à l'autre mais il y a un point commun : personne n'est satisfait de sa performance.
Petrus Hauman
Il faut parler entre nous et se dire les choses. Je crois que ça va piquer lundi. Le pire est qu’on en avait parlé dans la
semaine en se répétant de ne surtout pas prendre de carton.
Guillaume Namy
Nous sommes catastrophiques sur la discipline. Prendre quatre cartons jaunes dans un match, cela doit arriver une fois tous les trois ans. Nous, on l’a fait deux fois en deux déplacements. Je me répète mais c’est l’indiscipline qui donne cette impression d’instabilité. On enchaîne des bons trucs puis on fait une erreur, une faute, donc on prend un carton jaune et cinquante mètres dans la gueule. Nous sommes tous conscients de notre performance.
Nicolas Godignon
C'est toujours embêtant de prendre des cartons pour plaquage haut. Même si à la mi-temps, on peut partir presque à 10-7 si on ne fait pas l'en-avant dans l'en-but. Trois cartons jaunes sur la première mi-temps, c'est évidemment navrant, mais on tourne finalement à 10-0 donc ce n'est pas le bout du monde. Quand on rentre, on se dit qu'on a peut être laissé passer l'orage. Ça se passe plutôt bien dans le premier quart d'heure mais dans ce sport, il faut marquer. Maintenant il faut avancer. On ne peut pas changer le match d'aujourd'hui. Ce qui est fait et fait, il y a des joueurs qui sont à Brive et qui auront à cœur de bien travailler pour pouvoir jouer. Toulon est une équipe qui gagne souvent même quand elle joue mal et qui est partie pour faire à nouveau quelque chose de grand cette année.
Simon Gillham
@CABCLRUGBY ne peut pas gagner avec autant d'indiscipline. Nous sommes l'equipe avec le + de cartons jaunes en Top 14...
— Simon Gillham (@simongillham) 13 Septembre 2014
Scott Spedding
On avait de la pression et nous n'avons pas été capables de mettre notre jeu en place. Nous voulions sortir une grosse performance, c'est raté. On a joué certains coups trop vite et on a encore beaucoup de travail.
Nicolas Morlaes (entraineur des avants bayonnais)
C'est une victoire importante, c'était notre objectif. On voulait simplement les quatre points. On voulait aussi creuser l'écart par rapport au goal-average particulier contre un concurrent direct car cela peut avoir son importance en fin de saison. Contre le Stade Français, avec 70 à 80 % de déchets sur nos lancés, la défaillance de notre touche était trop grosse pour être vrai. Aujourd'hui, le pourcentage était plus raisonnable et je suis aussi satisfait.
Marvin O'Connor
Ça commence vraiment à me saouler. Le premier vaut un jaune, d'accord. Mais le second, il vaut plus. S'il me pète le cou, c'est pareil. Cela m'a vraiment énervé car il vient seulement pour me faire mal. D'autant que Waqaniburotu, ce n'est pas la première fois. C'est peut être plus difficile de défendre pour des gars qui font 20 cm de plus mais il y en a d'autres, des petits, dans le championnat. Moi, quand je vois un intervalle, j'y vais. Je saisis ma chance. Mais ce soir, les trous se sont vite refermés. Il y a énormément de regrets car on n'a pas bien joué ce soir. C'est frustrant, car on a joué à l'envers alors qu'il y avait de la place. Les supporters ont dû s'ennuyer mais on retient quand même la victoire.
Aretz Iguiniz (sur le site officiel de l'Avrion)
Pour nous ces quatre points sont idéaux, d’autant plus contre un adversaire direct. On savait que ça allait être un match difficile dans le combat et l’engagement. La partie a été tendue, serrée, et ça s’est joué à pas grand chose. Heureusement que cet essai en fin de match nous délivre. Sur le premier carton, on arrive à marquer un essai tout de suite, mais en deuxième période ils ont resserré leur défense et ont eu plus de munitions que nous alors qu’ils étaient en infériorité numérique. Est-ce qu’ils ont fait rentrer le banc plus tôt que nous ? Est-ce qu’ils étaient plus frais ? Je ne sais pas, mais dans l’envie c’était comme ça. On a perdu beaucoup de ballons donc on leur a laissé de l’espoir, et ils ont cru à la victoire. On n’a pas su tuer le match ». Pourtant, la conquête bayonnaise était elle plutôt en réussite. « On a eu nos ballons en mêlées et en touche, mais nous avons fait quelque erreurs de jeu dans notre camp et perdu beaucoup de ballons. Dans les contacts, dans les rucks, ils nous ont gratté pas mal de ballons.
Propos recueillis par Jean Paul Cohade, Jérémy Fadat et Maxime Klein
Article rédigé par Rémi Brazon