Bleu Blanc Noir avec Jean-Jacques Bertrand et Frédéric Soulier

Émission spéciale en ce début février. Bleu Blanc Noir nous a habitué à mettre en valeur les joueurs et entraineurs du club mais rarement les décideurs. Le président du CABCL, Jean-Jacques Bertrand, et le maire de Brive, Frédéric Soulier, sont les invités de l'émission de France Bleu Limousin et vont évoquer le club et son empreinte régionale.

 

D'habitude, l'émission évoque le match passé et le match à venir avec les invités sauf que là, ce sont des invités un peu spéciaux. Jean Jacques Bertrand et Frédéric Soulier ne sont pas arrivés dans le monde du rugby par le même chemin mais aujourd'hui, les couleurs noires et blanches flottent au dessus de chacun d'entre eux. Le président du CAB est tombé dans ce sport tout petit et ne l'a plus quitté depuis. Brive est dans son cœur et s'était presque logique qu'il s'investit dans le club. Le maire de Brive, à travers ses différentes fonctions, s'est vite rendu compte que l'équipe de rugby représentait la vitrine de la ville à l'extérieur mais plus important encore : le CAB fait partie de l'ADN de Brive.

Dans un Top 14 toujours plus puissant, il est difficile de résister aux grosses écuries quand vous ne possédez pas la même voilure mais du côte de Brive, on ne veut pas s'avouer vaincu. Le budget sera en hausse même s'il reste à calculer exactement le pourcentage des droits TV

JJB : situation économique correcte. Il faudrait qu'on arrive à 14.5/15 M€ la saison prochaine #BBN

— allezbriverugby (@allezbriverugby) 2 Février 2015

Les collectivités locales ont toujours été des soutiens fiables aux clubs même si l'époque actuelle est la réduction des aides accordées aux clubs. Mais on parle de réduction et pas de suppression. Brive a bien vu il n'y a pas si longtemps que ça la différence entre une saison en Top 14 et en Pro D2

FS : le rugby génère bcp d'attractivité, de retombées dans la ville. Cela fait vivre la ville avant, pdt et après la rencontre #BBN

— allezbriverugby (@allezbriverugby) 2 Février 2015

Pour continuer à prospérer au plus haut niveau, le CAB doit jouer une autre partition que les grandes écuries du championnat. Le club doit véhiculer la meilleure image possible pour non seulement attirer les joueurs mais également les entreprises qui seraient à même d'investir au club et dans la région en s'y implantant. Mais le président briviste verrait également d'un bon œil la refonte du système de formation. Un système qui pourrait prendre exemple sur celui du football et qui serait plus juste pour des clubs formateurs comme Brive. Brive qui a vu passer dans ses rangs les internationaux français Chouly, Vahaamahina, Speeding ainsi que d'autres jeunes comme Poirot, Pelissié. 

JJB : il faudrait trouver des moyens pour indemniser mieux la formation. Mais c'est la loi du système #BBN

— allezbriverugby (@allezbriverugby) 2 Février 2015

Concernant l'organigramme du club, Jean-Jacques Bertrand a tenu à clarifier quelques points. Malgré sa présence à la présidence du groupe Fabre, actionnaire du Castres Olympique, il n'y a aucune interférence avec le CAB et non, Fabre ne sera pas un investisseur dans le club briviste. Actuellement vice président, Max Mamers a décidé de prendre un peu de recul. S'occupant du trophée Andros et d'autres activités annexes au rugby, il préfère céder sa place progressivement au staff sportif qui s'affirme de jour en jour.

Attaquons la partie des chantiers du club. Mal en point la saison dernière, la pelouse du Stadium résiste plutôt bien cette année mais après presque 60 ans de bons et loyaux services, il sera temps de prendre sa retraite à l'issue de cette saison

JJB : semi synthétique, synthétique, naturelle : le choix n'est pas arrêté mais le sportif sera sondé #BBN

— allezbriverugby (@allezbriverugby) 2 Février 2015

FS : Plusieurs options sont évoquées, l'enveloppe est importante (1M€) mais nécessaire comme l'éclairage #BBN

— allezbriverugby (@allezbriverugby) 2 Février 2015

En plus de ce changement de pelouse prévu pour l'intersaison et du changement d'éclairage (pour répondre aux normes fixées par la LNR), un autre chantier est en cours de finalisation : offrir un espace de vie au groupe briviste sous la tribune Elie Peybere. Sans avoir les moyens des grosses écuries, le CAB tente de suivre l'évolution de ce rugby moderne qui ne cesse de se développer à vitesse grand V. Mais que serait un club sans une équipe compétitive ? Il y a quelques jours, Brive vient d'apprendre la fin de carrière de Pat Barnard. Son genou a dit stop et même si la décision n'a pas été facile à prendre, le soulagement est présent

JJB : Pat est un élément emblématique du club. Il est même soulagé par sa décision. #BBN

— allezbriverugby (@allezbriverugby) 2 Février 2015

Le club et le joueur travaillent ensemble sur un projet de reconversion, ce à quoi le CAB tient énormément que ce soit pour Pat ou pour d'autres joueurs. Par contre, Jean Jacques Bertrand n'a pas souhaité évoqué la rumeur concernant Olivier Caisso et son éventuel départ en juin.

Malgré ses quelques turbulences, l'équipe a changé depuis quelques temps. La Pro D2 a fait un bien fou au club, lui a permis de nouer un lien avec son public et surtout de se créer une âme qui se voit sur le terrain comme le souligne Frédéric Soulier

FS : tous les matchs à la maison sont des matchs couperet. Je leur tire mon chapeau pour ce qu'ils font sur le terrain #BBN

— allezbriverugby (@allezbriverugby) 2 Février 2015

Depuis qu'il est passé professionnel, le rugby évolue et veut conquérir de nouveaux marchés. Petit à petit, le président briviste voit le rugby se divisait en deux parties : le rugby des villes "moyennes" (comme Brive) et le rugby des métropoles qui rivalisent en recrutant les stars de ce sport. Une évolution compliquée à gérer pour des clubs comme le CAB mais ce dernier ne veut pas s'avouer vaincu et veut s'installer durablement à la table des grands.

On termine l'émission avec les traditionnels cartons blancs et noirs. Frédéric Soulier adresse son carton blanc au club briviste et à son avenir qu'il souhaite brillant. Carton noir au sport qui tend à ressembler à un spectacle-business (ex : l'équipe de hand du Qatar). Jean-Jacques Bertrand rend hommage à toutes les personnes qui font exister le CAB (de l'équipe première à l'association) mais qui n'ont pas la chance d'être mis en lumière. Carton noir aux présidents du Top 14 qui veulent à tout prix changer le championnat (en l’occurrence Mr de Cromières de l'ASM).

La rediffusion audio c'est par ici

 

Article rédigé par Rémi Brazon