La blessure fait partie de la vie du sportif. Malheureusement, une carrière peut s'arrêter à la suite de cet évènement. Pour Lucas, la blessure a transformé sa vie et celle de ses proches.
Durant la première partie publiée hier, Lucas nous racontait sa vie de joueur du CAB, entre les équipes jeunes brivistes et le Pôle Espoir à Ussel. Et puis vient ce jour qui changea tout.
L’accident, si tu le veux bien Lucas, peux-tu nous en parler ? Dans quelles circonstances est-il survenu ?
Mon accident est survenu le 20 mai 2011. C’était un vendredi soir, je revenais d’Ussel pour mon entraînement avec le CAB. Au cours d’un ruck, j’étais en position de défense et lorsque je suis rentré en contact avec mes coéquipiers pour les plaquer, ma tête s’est mal positionnée et ils me sont tombés sur la nuque.
Quand et comment as-tu appris la gravité de ton état ?
J’ai entendu mes cervicales craquer. N’ayant pas perdu connaissance et me rendant compte que je ne pouvais plus bouger, j’ai tout de suite compris que j’étais paralysé.
Le club a du intervenir assez vite pour vous entourer, ta famille et toi, tant sur le plan humain qu’administratif car dans de telles circonstances, on doit être totalement désemparés et on ne doit pas savoir quoi faire. Peux-tu en parler ?
En effet, un grand élan de solidarité s’est mis en place autour de notre famille, dès le premier jour et tout au long de ma rééducation. Diverses actions ont été menées :
- Page Facebook créée par un copain, pour donner de mes nouvelles
- Vente de bracelets à mon nom, mise en place par l’école de rugby et l’association du CAB, sous la présidence de Monsieur Alain Dubois. A ce sujet, je voudrais souligner et remercier le 126ème régiment d’infanterie qui les a emmenés en Afghanistan.
- Souvenir des supporters à l’initiative de Monsieur Sébastien Vidal
- Vente de T-shirts
Sans oublier les nombreux messages de sympathie et les visites quand elles sont devenues possibles. L’argent récolté a permis de financer un séjour de rééducation de 3 semaines à Miami, mon fauteuil ainsi que du matériel de rééducation.
As-tu envie de dire autre chose, concernant ces moments là ? Quelque chose qui te tient à cœur?
Oui, je veux en profiter, ici, pour remercier mes copains, amis, parents de joueurs, commerçants, chefs d’entreprise, anonymes, l’Association Albert Ferrasse, l’Association Rugby Espoir Solidarité, l’Association des anciens joueurs du CAB, qui m’ont soutenu dans cette épreuve.
Demain, retrouvez la dernière partie de cet entretien avec Lucas où il évoque sa longue rééducation.
Merci à Lucas pour ses photos personnelles