Top 14 Brive - Racing : le CAB passe en force face au Racing

La pression était grande sur les épaules des brivistes avant cette rencontre contre le Racing. Brive n'avait pas le droit à l'erreur face à sa bête noire contre qui il n'a jamais gagné. Le Racing compte bien profiter de la situation actuelle pour continuer à coller voire s’immiscer dans le trio de tête. Quelle équipe a su mettre à son avantage le doublon de samedi ?

Doublon oblige, certains éléments manquent de part et d'autre. En l'absence d'Asieshvili, le CAB fait confiance à son groupe type même s'il y a quelques changements par rapport au déplacement à Toulon. Le Racing doit venir en Corrèze sans une dizaine d'éléments mais l'équipe est de qualité pour ramener un résultat.

Première période : une rencontre prise par le bon bout

Comme on pouvait s'y attendre, les duels sont costauds entre Brive et le Racing. Un peu dos au mur et à domicile, le CAB tente de prendre le jeu à son compte. Après une légère partie d'occupation, Brive envoie ses avants pour s'installer dans le camp adverse. A la suite d'une touche bien captée par Waqaniburotu, le maul briviste s'enclenche et pousse à la faute les parisiens. Contre son ancienne équipe, Gaëtan Germain ne tremble et ouvre le score (3-0, 7'). Malheureusement, sur le renvoi, le ballon est trop rapidement rendu au Racing qui sonne la charge. Chavancy tente de trouver la faille dans l'axe mais pousse Péjoine à la faute. Maxime Machenaud réussit également son premier coup de pied et égalise (3-3, 10'). Brive tente de repartir à l'assaut mais les charges brivistes sont bien contenues par une défense francilienne qui amorce le contre. Mais là aussi, la défense est présente. Très présent en défense comme en attaque, Sisa Koyamaibole imprime le bon rythme à son équipe qui récupère une nouvelle pénalité. Des 45 mètres, Germain ajoute 3 points supplémentaires (6-3, 19'). Le Racing se met à nouveau à la faute et confirme sa mise en marche compliquée. En bonne position, Germain ... touche le poteau mais à la réception, Gérondeau commet un en-avant. La mêlée ne se joue pas car un bras cassé est donné en faveur du CAB qui entame une séance de pick and go dans les 5 mètres parisiens. Tout le monde s'essaie (Jgenti, Koyamaibole, Acquier ...) mais la défense tient bon jusqu'à une dernière charge de Waqaniburotu qui trouve la faille au pied des poteaux. Le stade explose sur cet essai qui récompense une première période accomplie des brivistes (13-3, 26'). Sur le coup d'envoi, Brive se met à la faute mais Goosen, de la ligne médiane, ne trouve pas la cible. Le Racing tente de revenir mais tombe sur une défense briviste bien en place mais un trop agressive selon Mr Cardona. Tuatara-Morrison fait exploser Chavancy au plaquage. Pénalité OK mais le carton jaune est sévère (30'). Machenaud ne manque pas l'occasion de rapprocher les siens (13-6, 31'). Le duel de buteurs s'engagent alors. Lauret se met à la faute sur le côté d'un regroupement, Germain sanctionne (16-6, 33'). Encore une fois, Brive manque de concentration sur le renvoi, pénalité pour le Racing et Machenaud recolle à nouveau (16-9, 35'). Le Racing tente de revenir encore plus près alors que la mi-temps approche mais à l'image de Sanchou, la défense briviste n'a pas peur de se sacrifier pour stopper les offensives adverses. Malgré des munitions de part et d'autres, on en reste là au moment où la sirène retentit.

Dominiko Waqaniburotu concrétise la domination briviste en cette première période

 

Score à la pause : 16-9 pour Brive. L'intensité et l'investissement sont présents du côté de Brive qui domine une équipe du Racing qui a du mal à s'exprimer. Germain, par 3 pénalités (sur 4 tentatives) et 1 transformation, et Waqaniburotu, 1 essai, sont les marqueurs brivistes. Machenaud permet au Racing d'y croire encore

Seconde période : la cerise sur le gâteau

La seconde période a du mal à se lancer, quelques grains de sable viennent gripper la machine. Mais finalement, après quelques hésitations, c'est Brive qui frappe le premier. Très belle combinaisons des deux centres corréziens, Tuatara-Morrison et Sanchou, qui pousse à la faute la défense du Racing. Germain accentue l'écart au score (19-9, 46'). Mais comme depuis le début de la rencontre, le CAB se met à la faute sur le renvoi. Machenaud remet l'écart à un essai d'écart (19-12, 48'). Les possessions s'échangent sans que ni Brive ni le Racing en profite pour frapper un grand coup. L'heure des changements a sonné, les deux staffs espèrent faire la différence avec ce sang neuf. Le huit de devant briviste est en forme ce soir et récupère une nouvelle pénalité. De plus de 50 mètres, Germain a à la fois la distance et la précision pour faire lever tout un stade devant ce coup de pied de mammouth (22-12, 58'). Malgré la multiplication de leurs tentatives, le Racing ne trouve pas la faille dans la défense corrézienne qui se bat sur chaque contact pour remporter le duel. Les avants brivistes usent leurs homologues et sur la fin de match, cela risque faire la différence. En l'absence de Bezy (blessé), c'est Riaan Swanepoel qui occupe le poste d'ouvreur. Le sud-africain fait lui aussi parler sa puissance et trouve une superbe touche à moins de 10 mètres de l'en-but parisien. Le Racing ne parvient pas à se dégager et concède une mêlée dangereuse. Le pack briviste, poussé par tout Amédée-Domenech, renverse tout sur son passage et envoie Koyamaibole de l'autre côté de la ligne. Un essai qui sera validé après vidéo mais qui soulage grandement toute une équipe et ses supporters. Du bord de touche et dans un angle fermé, Germain continue son récital, Brive s'envole au score (29-12, 72'). Impensable au début de la rencontre, Brive est tout proche d'un bonus offensif à ne pas négliger en cette fin de saison. Mais le Racing tente de sauver les meubles en occupant le camp briviste pour marquer l'essai de l'honneur. Le chrono tourne et Brive ne parvient pas à mettre les mains sur le ballon et à occuper le camp adverse. Jusqu'à ce que Neveu combine avec Masilevu sur la ligne des 22 brivistes. Le fidjien, sevré de ballons, fait parler sa vitesse et ses appuis pour ramener le jeu sur la ligne médiane. La défense se met à la faute, la pénaltouche est trouvée à moins de 10 mètres. On tente tout d'abord d'y aller en force avec un maul mais la défense repousse cette première tentative, les picks and go s'enchainent mais la faille ne s'ouvre jusqu'à ce que Neveu décide de renverser sur Sola qui se faufile dans un trou de souris pour aplatir l'essai du bonus. L'équipe, le stade : tout le monde est en fusion !!! Mais l'essai n'est pas encore validé, l'arbitre suspectant un écran de la part d'un briviste sur l'action de Romain Sola. Après plusieurs minutes de visionnage (qui ont paru interminables), l'essai est finalement validé et le bonus obtenu à la sirène.

Sisa Koyamaibole est félicité par ses coéquipiers pour avoir fait le break

Score final : 36-12 pour Brive. Victoire bonifiée du CAB qui fait un bien fou à tout le monde. Mis sous pression après deux défaites de suite à l'extérieur, les brivistes renversent dans les grandes largeurs un Racing en manque d'inspiration. Inespéré au début, le bonus offensif est venu récompensé une équipe de Brive dominatrice qui y a cru jusqu'au bout. Le maintien n'est pas acquis mais le CAB est sur la bonne voie.

En bref

La bête noire est tombée. Le CAB a enfin remporté une victoire contre le Racing. Et c'est une victoire qui ne souffre d'aucune contestation possible. Brive a dominé son sujet de bout en bout, tracté par des avants au firmament. Mais si les avants ont tracé la route, les 3/4 ne se sont pas fait priés pour l'emprunter. Au final, 3 essais marqués et un bonus récolté "at the buzzer" donnent de l'air au club briviste en vu du maintien. Le prochain déplacement à Oyonnax se fera avec moins de pression.

 

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Article rédigé par Rémi Brazon