S'il y avait bien un match où il ne fallait pas se manquer, c'était bien celui là. Même si ce n'était pas le match le plus spectaculaire de l'année, le CAB a remporté de manière probante ce match contre Bordeaux-Bègles et confirme le point ramené du Racing la semaine dernière. La suite du calendrier va se corser mais Arnaud Mignardi, Arnaud Méla, Julien Le Dévédec, Guillaume Ribes et Nicolas Godignon veulent garder le positif de ce match et savent désormais la route qu'il faut prendre pour le maintien.
Arnaud Mignardi (au micro d'Arnaud Costes sur Canal+Sport)
On a gardé ce très bon état d'esprit qu'on a pu construire en ProD2 la saison dernière. On reste sur cette très bonne dynamique. Il y a beaucoup de joueurs revanchards ici qui ont fait leurs preuves en ProD2, en Top 14 et on a envie de prouver que Brive n'est pas mort comme tout le monde le pense depuis qu'on est remonté.
Arnaud Méla
Je ne sais pas si c'était un joli match, je ne crois pas trop. Il fallait qu'on confirme le bon match à l'extérieur de la semaine passée. Cela a passé aujourd'hui, cela s'est fait sur les mêlées et les phases statiques. Pour le spectacle, c'est peut-être moins marrant qu'un match comme hier soir (large victoire de Toulon sur le Racing 41-14) mais on fait comme on peut. Tout le monde nous enterrait très tôt, donc c'est très motivant.
Julien Le Dévédec
Il y a deux ans, je me souviens qu’on avait chargé en mêlée et ça avait précipité notre défaite. On avait donc une revanche à prendre. On a axé le travail là-dessus et ça a payé. Peut-être que les nouvelles règles facilitent le travail de nos petits piliers techniques. Ce que je sais, c’est qu’en deuxième ligne, on pousse beaucoup plus. Auparavant, à l’impact, si notre pilier prenait l’ascendant, on avait juste à passer sous lui et l’aider alors que maintenant, on s’arrête et il faut vraiment le soutenir.
Guillaume Ribes
Je pense que c’était le bon choix. On dit peut-être ça parce que ça a marché, mais on a archi-dominé en mêlée et l’arbitre penchait en notre faveur. La mêlée s’imposait comme une évidence. Si tu te fais accrocher dès ton premier match à domicile, cela donne une saison galère. Là, on a prouvé au rugby français que nous sommes présents, que notre remontée n'est pas volée. Désormais, les autres équipes savent à quoi s'attendre au Stadium. Pour le moment, cela nous sourit, mais on sait que, tôt ou tard, on sera mis en difficulté. Là, il faut aller à Montpellier avec l'envie de prendre le plus de points possible. Le MHR a perdu à Biarritz, ce n'est donc pas une si grosse équipe que ça. On va s'y accrocher, et y prendre un point, ce serait déjà énorme.
Nicolas Godignon
Il y avait un peu de pression, même si on ne voulait pas en rajouter là-dessus. C’était notre premier match à domicile, depuis plusieurs années ce sont des sorties difficiles. On s’est décrispé au fur et à mesure. Maintenant, il faut être en mesure d’amener un peu plus de volume. Mais ce qui était important, c’était de gagner le respect des autres équipes, de leur faire comprendre que, à l’instar d’Oyonnax, on n’est certes que des promus, mais qu’on a une carte à jouer, qu’on a mérité ce billet pour le Top 14 et qu’on entend bien y participer pleinement.
Propos recueillis par Clément Mazella, Nicolas Werquin et Charles Vigier
Article rédigé par Rémi Brazon