Comme l'an passé, nous nous prêtons au jeu du top 10 de la saison. Première information et de taille, ce n'est vraiment pas simple cet exercice. Mais après d’âpres discussions entre nous et multiples disputes, nous avons enfin élaboré le top 10. Voici la première partie.
La première partie de ce top 10 concerne les cinq dernières places, de la dixième à la sixième place. Enfin, "dernière" est un bien grand mot. Les dix joueurs sélectionnés ont tous été très bon. On a essayé d'être le plus objectif possible mais ce n'est pas évident. On attend votre avis dans les commentaires.
10 - Julien Le Dévédec
C'est Julien qui ferme ce classement du top 10. On ne va pas le cacher, il serait resté il aurait pu intégrer le top 5 (humour). En partance pour Bordeaux, sa présence en touche va indéniablement nous manquer. Au contre ou en attaque, il a été à l'image de sa fin de saison de Pro D2 : impressionnant. Qui aurait cru lors de la descente du CAB en Pro D2 que ce joueur serait autant pleuré à son départ ? Une standing ovation pour son entrée sur la pelouse contre Oyonnax. Une seconde à sa sortie, Julien mérite les acclamations du peuple corrézien. Un très bel exemple d'un joueur qui en retrouvant du temps de jeu a su devenir indispensable. Bon vent Julien ! Tu vas nous manquer c'est sûr que ce soit sur et en dehors du terrain.
Julien Le Dévédec impérial en touche cette saison avec son club de Brive saison 2013/2014
9- Riaan Swanepoel
Engagé en tant que joker coupe du monde par Clermont puis joker médical par Brive, Riaan Swanepoel en a fait du chemin depuis. Il a connu le Top 14, la relégation, la Pro D2 et puis la remontée en Top 14. Mais sa position a évolué aussi. Pour cette saison, le staff a voulu l'installer à l'ouverture et pour une première saison, c'est plutôt une réussite. Entre sa puissance, son jeu au pied et sa défense, Riaan avait tout pour réussir à ce poste et avec 4 essais, ça semble avoir marché. Son match contre Perpignan fût le parfait exemple de ce que les entraineurs attendent de lui : audace, percussion, vitesse, puissance. Mais comme la saison dernière, il dût rendre les armes dans les derniers instants du championnat. Contre Pau en finale, il se sacrifie sur l'essai de Le Dévédec. Cette fois-ci, sa jambe craque à la suite d'un plaquage dangereux de Hines contre Clermont dès les premières minutes du match. Des vacances précipitées pour un bosseur qui ne doit avoir qu'une envie : rechausser les crampons au plus vite. Même si avant, il faudra faire quelque chose : pouponner.
Riaan Swanepoel lors de son retour à Clermont pour affronter le rival Clermontois
8- Malakaï Radikedike et Guillaume Namy
Un sujet de discorde entre nous. Nous n'avons pas pu départager ni l'un ni l'autre. On les a souvent trouvé aussi bon l'un que l'autre. Rarement blessés notamment Guillaume (enfin !), ils ont pu composer un triangle très intéressant avec Gaëtan Germain.
Le point fort de "Mala" Radikedike est la discipline sauf à Castres et son jaune (très sévère). Gros plaqueur (n'est ce pas Steffon Armitage ?) il a souvent été sollicité lors des attaques en première main intérieur ou extérieur de l'ouvreur. Il marque deux essais contre Clermont (un à Brive et un à Clermont) en se jouant deux fois d'Aurélien Rougerie. D'ailleurs à Clermont, il tape par dessus un clermontois pour lui-même et marque après un exploit personnel de 50 mètres. Jolie prouesse pour un joueur qui n'a soit disant pas de jeu au pied mais une pointe de vitesse à faire flasher n'importe quel radar automatique. Il est toujours souriant et cela amène de la bonne humeur au groupe. En stats, Mala c'est 21 matchs cette saison pour 17 titularisations et 4 essais.
Guillaume Namy est dans un autre registre. Aligné 23 fois cette saison pour 23 titularisations en 26 journées c'est énorme. Très peu sanctionné, c'est un gros plaqueur et il n'a pratiquement jamais été pris à défaut en défense. Il a de très bons crochets et a effectué pas mal de percées cette saison. Malheureusement, il ne termine qu'avec deux essais. On se rappellera sûrement son essai en rotation devant Ioane et sa percée contre Grenoble avec un essai refusé au bout. L'an prochain si les pépins ne le rattrapent pas il devrait faire mal. Joueur à suivre.
Guillaume Namy semble en avoir fini avec les blessures. C'est l'heure de l'éclosion ?
Mala toujours très proche des supporters
7- Jean Baptiste Péjoine
Tout comme son capitaine Arnaud Méla, le temps ne semble pas avoir de prise sur Jean-Baptiste Péjoine. Lui aussi à bientôt 34 ans, le demi de mêlée corrézien réalise une de ses meilleures saisons de sa carrière. Avec 22 matchs disputés (dont 19 titulaires) et 1320 minutes, il a été un des cadres de cette équipe pour son retour en Top 14. Avec la relégation et la remontée dans l'élite, il a désormais tout connu dans son club de cœur. Gérant parfaitement le tempo de son équipe, il a réussi à amener ses coéquipiers là où il le voulait, c'est à dire le maintien. On aurait pu craindre que la concurrence de Damien Neveu et Thomas Sanchou lui réduise son temps de jeu mais cela n'a pas vraiment été le cas. JB est toujours là et le sera encore la saison prochaine. Jusqu'où ira-t-il ? Lui seul le sait. Il y a peut être une fontaine de jouvence sous le Café de la Poste ...
Péjoine qui tape un petit coup de pied. Encore une saison pleine et titulaire pour lui
6- Petrus Hauman
Sa première saison en Top 14 avait été un peu compliquée. Lui qui était un cadre à Aurillac en Pro D2 a eu du mal à faire évoluer son jeu pour confirmer son potentiel à l'étage supérieur. Mais de retour dans une division qu'il connaissait bien, le 3e ligne sud-africain a retrouvé tout son talent et ses compétences. Avec Luafutu et Waqaniburotu, il a formé une des meilleures 3e ligne de la saison en Pro D2 qui a amené le CAB jusqu'en finale d'accession contre Pau. Ce dernier match de la saison ne leur a pas échappé et les brivistes peuvent fêter dignement leur remontée dans l'élite. Pour cette 2e saison en Top 14, Petrus bascule en 6, pour libérer le poste de centre à Koyamaibole, et cette fois-ci, le sud-africain ne se trompe pas. 21 matchs disputés pour autant de titularisations (il a manqué 4 matchs dans le premier tiers du championnat) et 1460 minutes de jeu, une présence menaçante en touche où il est un des deux capitaines de touche à Brive, une élégance technique qui permet d'ouvrir les brèches pour ses coéquipiers (comme face à Clermont pour l'essai de Germain), Petrus Hauman a une palette rugbystique complète et se plaît au sein de cette équipe corrézienne. Et quand sur le terrain, ça se passe bien, ça se passe également bien en dehors : en fin de saison, Petrus est devenu papa d'une petite Liela.
Hauman à la touche soutenu par Le Devedec son compère de la touche.
C'était la première partie de ce top 10. Bien entendu, personne n'aura le même avis sur ce classement. Nous sommes preneurs de vos retours. N'hésitez pas à poser vos impressions ou avis (si possible constructifs et dans la bonne humeur) dans les commentaires dédiés à l'article. Nous allons maintenant continuer de nous disputer pour élaborer les cinq premières places. Le combat n'est pas terminé. Rendez vous la semaine prochaine pour la suite et fin de ce top 10.
Allez Brive !!!
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