Quel est le point commun entre Jean François Thiot et Alain Penaud, mis à part d'avoir été des dix de légende pour le CAB ? Les deux ont évolué avec un demi de mêlée tout aussi talentueux que rien ne prédestinait à atterir à Brive. Mais Rodolphe Modin fait bien partie de l'histoire centenaire du CAB.
Il y a 59 ans aujourd’hui, le 26 mars 1959, naissait à Gennevilliers, en banlieue parisienne, Rodolphe Modin.
A priori, on peut se demander pourquoi lui accorder quelques lignes dans cette rubrique, lui qui est né si loin des berges de la Corrèze et qui a fréquenté l’école de rugby du CSM Gennevillois avant de jouer au Racing Club de France, club avec lequel il devient champion de France Reichel.
Tout simplement, parce que, encore junior, il était déjà habité d’une volonté farouche de s’imposer à haut niveau dans ce sport, décide, un jour de l’été 1978, d’enfourcher sa moto et, de «descendre» à Brive pour proposer sa candidature au CAB, un club pour qui il éprouve une profonde admiration.
Dès son arrivée, l’affaire est rondement menée et un accord est entériné, d’autant plus aisément que la seule exigence de Rodolphe, c’est de signer sa mutation du Racing, en faveur du club briviste.
Il souhaite rester une saison au club, avant de voir… Cette année là, il signera 12 feuilles de match comme N° 9, son poste de formation. Malheureusement, pour la première fois depuis plusieurs années, depuis 1964 exactement, le CAB est éliminé dès les 16èmes de finale, le frustrant de jouer, plus avant, les phases finales
Cruelle déception…
Qu’à cela ne tienne, notre ami Maudin, ne voulant pas quitter le club sur cette déconvenue, s’engage pour une année supplémentaire et, finalement, restera briviste pendant 13 saisons, jusqu’en 1991 de quoi lui accorder, sans conteste, un statut de « Cabiste » à part entière et donc, d’être honoré en tant que tel.
Ni les dirigeants, ni les supporters, ne regretteront d’avoir « récupéré » ce joueur qui, dès son arrivée au club, s’impose derrière le pack corrézien. Il y restera sans discontinuer jusqu’à l’âge de 31 ans. Alors qu’il est au sommet de sont art, en proie à des problèmes de hanche récurrents, il se voit obliger de mettre fin à sa carrière de joueur après avoir disputé 220 matchs de championnat et avoir été promu capitaine à de nombreuses reprises.
Rodolphe Modin, même si sa réserve et sa discrétion naturelle n’ont jamais contribué à le mettre, particulièrement, en valeur, comme il l’aurait mérité du fait de ses qualités sportives et humaines, reste, indéniablement une des « Grandes figures » de la décennie 1980 du CAB.
Joyeux anniversaire Rodolphe, sois certain que tous ceux qui t’ont côtoyé ou supporté durant ta carrière sportive ne t’ont pas oublié et que ce carat supplémentaire que tu reçois aujourd’hui n’est pas nécessaire pour que ton «aura» continue de briller sur les bords de la Corrèze.