Portrait de Goderzi Shvelidze

Aussi présent sur le terrain que discret en dehors, tel est le résumé que l'on peut faire de Goderzi Shvelidze, le pilier géorgien du CAB. Il y a quelques semaines de cela, La Montagne nous a présenté ce guerrier au grand coeur venu de l'Est. Retour sur un homme hors norme.

Depuis quinze ans, Goderzi se balade sur tous les terrains de France. Passé par Béziers (1 saison), Clermont (4), Montauban (2), Montpellier (2) et maintenant Brive, "Obé" peut être fier de sa carrière. Il a servi de pionnier, d'ambassadeur à beaucoup de jeunes géorgiens faisant actuellement les beaux jours du Top 14 (notamment Davit Zirakashvili). Même à 35 ans, il prend toujours du plaisir sur le terrain et le CAB ne va pas s'en plaindre comme le rappelle Nicolas Godignon :

Son âge n'est pas un handicap. Il a toujours la fibre. Il s'est relancé ici, a gagné sa prolongation et veut en profiter pour garder le meilleur souvenir des derniers moments de sa carrière.

Celui qui est vu par ses coéquipiers comme le futur sélectionneur de la Géorgie s'est imposé très vite comme un des leaders du vestiaire corrézien, comme un tuteur auprès de la jeune génération de piliers du CAB.

Il apporte son professionnalisme notamment auprès des jeunes comme Lavergne. Il amène aussi son expérience des grands matchs qu'il a pu connaitre avec Clermont. Il est capable d'évoluer à droite comme à gauche. Il offre de la certitude aux autres.

Goderzi confirme la version de son coach

Je n'aime pas trop parler mais si je peux donner un coup de main aux jeunes première ligne, je le fais.

Après avoir connu la gloire (Top 14, 3 coupes du monde), Shvelidze va connaître la Pro D2 mais ce dernier défi ne lui fait pas peur.

C'est un autre challenge. Des fois, pour moi, c'est difficile par rapport à l'arbitrage. Ce n'est pas la même chose. C'est comme ça, il faut s'adapter.

Lui qui apprécie la ville, les supporters, ses coéquipiers et pas vraiment les interviews, va malgré tout annoncer ses objectifs pour cette fin de saison qu'il espère victorieuse.

On veut monter mais j'ai dit mille fois que je n'aime pas parler de ça. On verra à la fin.

 

Propos recueillis par Charles Vigier