Une carrière est fait de hauts et de bas. Pas facile de la rendre linéaire car il faut savoir s'adapter à différents types d'environnements et à des changements brusques. Pour se rassurer, on aime bien retrouver des endroits familiers mais l'herbe n'est pas toujours aussi verte qu'on le croit.
Revenir dans un de ses anciens clubs n'est pas toujours gage de sûreté. C'est même à double tranchant car rien ne dit qu'on sera aussi performant que la première fois. Ce risque existe mais il faut le prendre et voir ensuite ce que cela donne dans la réalité.
Julien Blanc à Brive, ce n'est pas une première mais le troisième épisode. S'il débute le rugby au sein du Racing 92, il poursuit sa formation du côté de Brive. S'il est performant en Espoirs, montrant une large palette technique, il ne parvient pas à accéder à l'équipe première, les portes étant moins ouvertes qu'actuellement. Sans proposition du club, il part du côté d'Oyonnax où il va goûter au Top 14 et à la Champions Cup. Son apprentissage va se poursuivre du côté de Béziers où il commence à se faire remarquer en tant que doublure de Josh Valentine. Ses qualités d'explosivité plaisent à Pau mais l'histoire ne va pas se dérouler comme prévu. Brive est alors intéressé pour rapatrier son ancien joueur. Il réalise un début d'exercice très bon mais au fur et à mesure de la saison, la concurrence entre en jeu et Vasil Lobzhanidze passe devant lui dans la hiérarchie. Après deux saisons, il tente l'aventure à Toulon. Recruté par Patrice Collazo, l'ancien briviste joue beaucoup, profitant de l'absence de Baptiste Serin. Et puis, tout s'écroule : l'international français est de retour de blessure et le manager est remercié. Pas dans les plans du nouveau staff, on lui trouve une porte de sortie à Castres qui est en manque de demis de mêlée. Alors en poste à Brive, Patrice Collazo rappelle Julien Blanc. Malgré son expérience, il sera doublure de Léo Carbonneau et ne parvient pas à faire bouger la hiérarchie que ce soit avec Patrice Collazo ou Pierre-Henry Broncan.
Sur cette saison, Julien Blanc aura disputé un total de 19 matchs pour 8 titularisations et 4 essais marqués. S'il avait encore un an de contrat, le staff, arrivé en cours de saison, avait d'autres plans en tête à son poste. Le demi de mêlée retrouve ainsi la région parisienne en signant à Massy où il va amener toute son expérience pour encadrer les massicois.
Merci pour cette saison avec le CAB et bonne chance à Massy !