Pour réussir dans le sport de haut niveau, il faut bien évidemment avoir des qualités sportives, un gros mental et surtout un environnement extérieur qui ne ressemble pas à un chaos perpétuel. Tout peut être parfait jusqu'à ce que la vie en décide autrement et décide d'appuyer sur stop. La carrière devient alors secondaire.
Le sport n'est pas sur une autre planète et reste connecté à la vie de tous les jours. Si quelque chose arrive dans votre vie extra-sportive, cela va vous affecter dans votre vie sportive. Les deux parties ne sont pas hermétiques et vous avez besoin des deux pour créer votre équilibre.
Le rugby ne pouvait pas vraiment échapper à Jackson Garden-Bachop. Issu d'une famille très sportive dont beaucoup dans le rugby. S'il est né à Dunedin, c'est bien à Wellington que sa carrière va se faire. Petit à petit, on commence à parler de lui et le jeune ouvreur prend de l'expérience dans le championnat néo-zélandais avec les Lions avec qui il débute à 19 ans. Les années passent mais l'effectif du Super Rugby ne s'ouvre pas pour lui. Il va découvrir le Super Rugby en rejoignant la province des Rebels à Melbourne. Suffisant pour que cette fois, les Hurricanes intègrent leur ouvreur à l'effectif du Super Rugby. Mais la concurrence est forte à son poste avec un certain Beauden Barrett. En 2022, il obtient du temps de jeu en Super Rugby et amène son équipe des Lions jusqu'au titre de champion national. Sans opportunités dans le rugby local, Garden-Bachop tente l'expérience japonaise. Au niveau sportif, c'est une saison catastrophique avec une seule victoire en quinze matchs de saison régulière. Après cette expérience compliquée, l'ouvreur néo-zélandais découvre l'Europe et la France. S'il s'installe comme l'ouvreur titulaire en début de saison (5 titularisations sur les six premières journées), la suite va être bien plus compliquée. Petit à petit, on va lui préférer soit Stuart Olding soit Tom Raffy à son poste et on comprend rapidement qu'il n'entre plus dans les plans du staff. Son style de jeu n'est pas en adéquation avec ce que veut mettre en place le club. Et puis, durant l'intersaison, quelque chose de bien plus dramatique arrive : son jeune frère Connor décède à l'âge de seulement 25 ans. Le rugby devient alors bien secondaire quand on doit traverser une telle épreuve.
Durant cette saison, Jackson Garden-Bachop a disputé 10 matchs pour 9 titularisations et 66 points marqués. S'il possédait encore un an de contrat, le décès de son frère rabat toutes les cartes et c'est tout à fait normal qu'il souhaite être au près des siens durant ce moment très difficile.
Merci pour cette saison avec le CAB et bonne chance pour la suite !