Jean Jacques Bertrand écoeuré

Le président du CAB, Jean Jacques Bertrand, n'en revient toujours pas. Marlon Solofuti a été blanchi par la commission de discipline de la LNR mercredi soir et pourra donc jouer la finale dimanche opposant son club de la Section paloise au CAB. La réaction du président briviste ne s'est pas fait attendre.

Cette affaire sentait mauvais dès le départ. Avant de lire la réaction de M.Bertrand, nous vous proposons une chronologie des faits.

Tout commence à la fin de la demi-finale entre Pau et La Rochelle. Deux bagarres générales éclatent et tout le monde s'en donne à cœur joie. Les cartons rouges pleuvent (Wessels et Seneca pour La Rochelle et donc Solofuti pour Pau) et les suspensions risquent d'être lourdes.

Lundi, dans Midi Olympique, le président de la commission François Guers évoque la possibilité de sanctionner plus que les trois joueurs expulsés mais attend de recevoir les rapports du délégué et de l'arbitre du match M.Marchat. Pour lui, Solofuti ne jouera pas la finale :

Son cas sera regardé. Cela dépend aussi de ce que l'arbitre a inscrit comme motif dans son rapport. Mais comme il est exclu, il a normalement de grandes chances de ne pas pouvoir jouer.

Solofuti est convoqué devant la commission le 29 mai tout comme Wessels, Seneca et les entraineurs des deux équipes. Sauf que, comme par miracle, son audition est avancée à mercredi 15 mai. Et voilà ce qui en ressort :

A la suite de son exclusion définitive par l’arbitre lors de la rencontre Section Paloise / Atlantique Stade Rochelais du 11 mai 2013, comptant pour une demi-finale de PRO D2, Monsieur Marlon SOLOFUTI est suspendu pour une durée de 20 jours avec sursis pour « Brutalité ».

Monsieur Marlon SOLOFUTI est donc requalifié immédiatement.

Scandalisé, le président du CAB a du mal à comprendre cette décision :

C'est un scandale absolu. Lorsqu'en début de saison à Béziers, Arnaud Méla reçoit un carton rouge et 20 jours de suspension ferme alors qu'il n'a strictement rien fait, il n'a pas droit à un sursis, alors que des images démontrent son innocence dans le problème. Aujourd'hui, il y a deux poids, deux mesures. La commission a pris une décision extrêmement préjudiciable sur le plan du rugby. Cela peut créer un précédent incroyable. N'importe qui en demi-finale peut se livrer à de tels gestes, être sanctionné d'un carton rouge, et se retrouver blanchi pour la finale. Je trouve que c'est un déni de justice.

Le journaliste de La Montagne, Charles Vigier, s'est plongé dans les rapports de la commission cette saison et n'a absolument pas trouvé de cas similaire d'annulation

Solofuti : 1er sursis total de la commission de discipline sur une suspension pour brutalité cette saison sur + de 30 décisions "brutalité"

— Charles Vigier (@Charles_Vigier) 15 mai 2013

Un seul cas de sursis PARTIEL cette saison pour "brutalité" : Szarsewski, dix jours. Aucun sursis TOTAL pour "nervosité" et "indiscipline"

— Charles Vigier (@Charles_Vigier) 15 mai 2013

Cette fois-ci, François Guers s'est montré beaucoup moins loquace que dans Midi Olympique oubliant de répondre aux appels de Jean Jacques Bertrand et des journalistes de La Montagne. D'après les informations qui sortent de cette réunion, la décision aurait été unanime pour les dix membres de la dite commission.

Jean Jacques Bertrand

Ce sursis est complètement ahurissant. Nous sommes heureux de rencontrer Pau, ce n'est pas la Section que je vise. Mais il y a un sentiment d'injustice totale.

On dit toujours qu'il y a une justice. Nous allons espérer voir les brivistes rendre la monnaie de la pièce aux palois dimanche et parader au stade Chaban-Delmas. Et attendre de voir ce que la commission de discipline infligera aux autres protagonistes des bagarres le 29 mai.

Pour vous faire un avis sur la question voilà une vidéo de la fin de match houleuse à Pau (Solofuti porte le numéro 19)