Résumé de Brive - Oyonnax

On pouvait s'attendre à un très gros match entre Brive et Oyonnax. On n'a pas été déçu. La question était de savoir le niveau de motivation des leaders de la ProD2 pour aller chercher le point qui leur manquait pour accéder définitivement au Top 14. Si certains pensaient qu'Oyonnax allait venir "en touriste", l'USO a très vite apporté une réponse cinglante.

Pendant les cinq premières minutes, Brive ne voit pas le ballon et recule sous les impacts du leader qui voit son travail de sape récompensé par une pénalité réussie par Urdapilleta (0-3 6'). Mais Brive va enfin commencé son match et égalise tout de suite par Caminati qui continue son festival de la semaine dernière (3-3 8'). Les avants brivistes, amenés par leurs fers de lance îliens Luafutu et Waqaniburotu, prennent petit à petit le dessus sur leurs homologues oyonnaxiens. Un groupé pénétrant amène une nouvelle pénalité à Caminati qui ne se gêne pas pour mettre Brive devant au score (6-3 15'). Mais Oyonnax répond au CAB du tac au tac avec la même tactique et égalise (6-6 23'). Les attaques se heurtent à des défenses très physiques, très denses. Les contacts font mal des deux côtés. Il y a peu d'espaces dans les défenses et quand c'est comme cela, les turnovers font la différence et Brive va l'apprendre à ses dépens. Sur un ballon récupéré dans un ruck, Oyonnax joue au pied dans le dos de la défense briviste et Bousquet crée le premier écart du match (6-13 27'). Mais les brivistes ne craquent pas sous la pression du leader et grâce à deux pénalités de Caminati (contre une d'Urdapilleta), le CAB n'a que quatre points de retard à la pause (12-16 40').

Le match est pour l'instant dominé par les défenses. Des défenses denses, physiques, qui font mal à ceux qui osent s'y aventurer. Mais avec ce jeu là, les bancs devront faire la différence en seconde période sous peine de mettre en difficulté leurs équipes respectives.

Brive ne lâche rien et Caminati rajoute trois points de plus au compteur briviste (15-16 50'). Et là, le match bascule dans une autre dimension. 53e minute : carton jaune pour Koraivoutu sur un plaquage dangereux sur Sola. 54e minute : Ferreres tente et réussit un drop à 25 mètres dans l'axe des perches d'Oyonnax (18-16 54'). 58e minute : Péjoine se sacrifie pour son équipe en sauvant une énorme occasion d'essai pour Oyonnax et écope d'un carton jaune pour un plaquage haut. 60e minute : faute d'anti jeu d'Urdapilleta et carton jaune pour lui. Le banc briviste va faire la différence.

 

Suite à la pénaltouche, nouvelle pénalité et Brive choisit la mêlée. Choix gagnant : grosse poussée briviste et Hauman aplatit en coin, cela ne sera pas transformé par Caminati (23-19 63'). Oyonnax abandonne la bataille ? Que nenni : sur un point de fixation au niveau de la ligne d'essai briviste, Oyonnax écarte sur les extérieurs et trouve Lassalle esseulé en bout de ligne, transformé par Bousquet (23-26 68'). Urdapilleta va même rajouter trois points supplémentaires à un peu plus de cinq minutes du terme de la partie (23-29 74'). Brive se retrouve au bord du précipice mais va trouver des ressources venues de nulle part. Enfin pas tout à fait : poussé comme jamais cette saison par un Stadium en feu (9126 spectateurs ont assisté à la rencontre), les joueurs vont le mettre en fusion. On connaissait la mêlée dévastatrice contre l'ASM en novembre 2008, on connait désormais le maul triomphal contre Oyonnax. Le monstre à seize pattes se met en route et rien ne peut l'arrêter. Natriashvili aplatit dans une ambiance incandescente mais qui va se transformer aussitôt en silence de cathédrale pour la transformation de Caminati.

Le buteur ne tremble pas et permet à Brive de repasser devant à deux minutes du terme (30-29 78'). Cette fin de match est irrespirable et malgré quelques frayeurs (mêlée tournée, séance de pick and go des brivistes), le CAB tient une victoire monstrueuse et ses joueurs peuvent aller remercier leurs supporters qui ont également le même objectif : voir le stade Chaban Delmas de Bordeaux et ramener le club en Top 14.