Pendant plus d'une décennie, il a animé les ailes de son équipe du CAB. Marqueur insasiable, les records sont toujours associés à son nom et ce n'est pas prêt de changer. C'est en allant voir son club que tout s'est arrêté mais la carrière de Jean Pierre Puidebois ne doit pas être oubliée.
Souvenons-nous, c’était le dimanche 13 février 2000. Ce week-end là, nos Zèbres s’apprêtaient à recevoir, au Stadium, l’US DAX pour le compte de la 10ème journée du championnat de France élite 1, pour le compte de la saison 1999/2000. Quelque part, du côté d'Objat, une ancienne gloire du club venait de quitter son domicile pour assister au match au match des juniors du comité Pyrénées contre ceux d'Ile de France (qui avait lieu à St-Yrieix) lorsque soudain, pris d’un malaise au volant de son véhicule Jean Pierre Puidebois perdait la vie.
Il était né le 11 novembre 1945 à Brive et, étudiant à Bordeaux, il fait ses premières armes rugbystiques au Stade Foyen, ce club qui a vu naître au rugby tant de joueurs talentueux qui, au cours de leur carrière, firent les beaux jours de notre club dont, l’un des derniers en date est Julien Ledevedec.
En 1970, Jean Pierre Puidebois revient en Corrèze et intègre les rangs du CAB où il évoluera durant douze saisons, jusqu’à la fin de la saison 1980/1981, principalement à l’aile, son poste de prédilection, durant lesquelles, il brillera de mille feux et se fera une réputation de « serial marqueur » et aurait sans doute connu une carrière encore plus brillante s’il n’avait pas subit diverses blessures dont l’une, particulièrement grave, survenue le 22 août 1974 au cours de l’entrainement où il se blesse au genou. Diagnostic, rupture du ligament latéral interne qui lui vaudra une opération et six mois de convalescence.
Cette blessure ne l’empêcha pas, de retrouver le chemin des terrains et son meilleur niveau pour participer aux phases finales du Championnat de France, l’une des plus glorieuse saison du CAB qui, cette année là, disputa la finale contre l’ogre de l’époque, l’AS Béziers qui s’imposa finalement d’un tout petit point face à une équipe briviste qui tomba sur le score de 12 à 13 dont 8 points de J.P. Puidebois.
Outre cette finale perdue « les armes à la main », il participa également à celle de 1972 et en 1974, à celle du Challenge Yves du Manoir mais surtout, il reste aujourd’hui encore, recordman des points marqués au cours d’un match avec 42 points marqués par un joueur briviste. Le 5 novembre 1972, face aux bisontins de l’Olympique de Besançon que le CAB atomisa sur le score de 94 à 0.
Il détient toujours, en outre, un autre record. Celui du nombre d’essais marqués par un joueur du club, soit 117 essais pour 129 matchs joués avec les Blancs et Noirs.
Après avoir raccroché les crampons et avoir mérité sa place dans le Panthéon des joueurs corréziens, il devint Conseiller Technique Régional du Limousin et entraîna l’équipe première durant deux saisons, de 1983 à 1985.
Par la suite, il resta un fidèle supporter du club jusqu’à cet après midi du 13 février 2000 et son décès accidentel. C'est donc avec le coeur lourd que son club de cœur s'imposa face aux dacquois, sur le score de 32 à 18.