Le Top 10 du CAB seconde partie

Après avoir commencé notre Top 10, nous allons terminé notre classement des meilleurs joueurs brivistes de la saison. Pas de réelles surprises mais des confirmations de talents qui ont explosé aux yeux de tous. Voici le Top 5 :

1. Putasi Luafutu (3e ligne aile)

En difficulté la saison dernière mais il avait montré par séquences durant les matchs de Challenge Européen le joueur qu'il pouvait devenir. Une descente en Pro D2 et un changement d'entraineur plus tard, ce n'est pas la fusée Arianne qui décolle de Kourou mais bien la fusée Putasi qui décolle de Brive. Perforant, puissant, rapide, technique, il a été le bulldozer de l'attaque briviste. Le joueur rêvé pour un entraineur. Votre équipe a du mal à avancer, à trouver des failles, pas de problème : donnez le ballon à Luafutu et il s'occupe du reste. Aucune équipe et aucun terrain ne lui a résisté cette saison. Toujours sur la feuille de matchs (dont 28 titularisations et 24 matchs complets), le staff a bien géré sa pépite sur la fin de saison. Ce qui l'a rendu encore plus dangereux : demandez aux rochelais qui ont eu toutes les peines du monde à reprendre l'australien après sa chevauchée fantastique de plus 60 mètres qui allait se terminer par l'essai de Mignardi. Membre de cette 3e ligne de feu (Luafutu-Hauman-Waqaniburotu) ainsi que du XV titulaire de la Pro D2 d'Eurosport, il était tout à fait normal que ce soit lui qui marque le dernier essai de la saison du CAB, qui plus est devant ses supporters qu'il n'oubliera pas d'aller saluer juste après avoir aplati. Tout comme Julien Caminati, c'est une très grosse perte pour le club de le voir partir sous d'autres cieux mais voilà, le club n'a pas commencé sa saison comme il a terminé et Bordeaux s'est emparé du joyau corrézien. Mais si Luafutu continue comme ça, Bordeaux ne sera qu'une étape dans son ascension vers les étoiles. Préparez vous à avoir la chair de poule quand Putasi fera son retour en Corrèze et recevra une standing ovation amplement méritée de la part du peuple noir et blanc.

2. Julien Caminati (ailier/arrière)

C'est à l'image de la saison du club : pas au point sur la phase aller et injouable sur la phase retour. Suspendu en début de saison, Caminati ronge son frein. Mais dès son retour, il se rend indispensable. Perforateur de défense hors pair, il inscrit 4 essais en trois matchs très importants (à Tarbes, contre Pau et à Dax). Jusqu'à la fin de la saison, il ne manquera que deux matchs (à Lyon et à Pau pour un nul et une défaite). Mais au fil de la saison, il va transformer son jeu. Doté d'un gros jeu au pied mais pas très régulier, il va modifier sa façon de taper et ça va très vite porté ses fruits. Meilleur marqueur de l'équipe avec 8 essais (comme Guillaume Namy), meilleur réalisateur avec 215 points et membre titulaire du XV type de la Pro D2 pour Eurosport, il va terminer la saison en enchainant 8 matchs à plus de 80% de réussite au pied (dont la transformation en coin pour la victoire contre Oyonnax). Pour son dernier match sous les couleurs de Brive, il a réalisé une finale splendide. Précis au pied et perforant à souhait, il casse plusieurs plaquages pour faire avancer son équipe et s'offrir un essai, le deuxième du match. Que de regrets pour les supporters (et peut être aussi pour lui) de le voir partir à Grenoble la saison prochaine mais le club isérois a flairé le bon coup alors que la direction briviste a un peu tardé à proposer une prolongation. Il faut s'attendre à une superbe ovation pour son retour au Stadium.

Il a eu du mal à passer de la Pro D2 au Top 14 la saison dernière mais en retrouvant son championnat, il a imposé son talent et sa classe à tout le championnat. Bon, c'est vrai, il a fallu attendre plusieurs mois avant de le voir sur un terrain (blessure à un genou) mais après ce fût splendide. On a trouvé le frère à Antonie Claassen !!! Comme son illustre compatriote et prédécesseur sous le n°8 briviste, Petrus est intraitable sous les ballons hauts. Cible majeure de la touche corrézienne et même cible unique au coeur de l'hiver (à cause d'un grand nombre de blessure dans le pack briviste), il s'impose comme le titulaire au centre d'une troisième ligne qui gagnera à elle seule plusieurs matchs quand elle se met en mode bulldozer. En attaque comme en défense, Hauman est très propre et très élégant à voir jouer. Auteur de trois essais dont un très important contre Oyonnax, le sud-africain a encore une belle marge de progression et nous sommes heureux d'une part qu'il fasse partie du XV type de la Pro D2 pour Eurosport en tant que remplaçant (quoi de plus normal quand vous enchainez 20 titularisations en 21 matchs possibles -au repos contre Dax-) et d'autre part qu'il prolonge son aventure avec le CAB. L'affrontement entre Hauman et Claassen la saison prochaine risque d'être beau à voir.

4. Riaan Swanepoel (3/4 centre)

Si nous regardons que les statistiques, ce n'est pas une grande saison. Par contre, si nous regardons attentivement les matchs, Riaan Swanepoel a réalisé une très belle saison. Doté d'un jeu au pied énorme, il est, avec Julien Caminati, le perforateur de la ligne de 3/4 briviste. Sa puissance a fait des ravages pendant toute la saison et il s'est très souvent retrouvé plus dans un rôle de passeur décisif que de finisseur. C'est lui qui offre -tout en se sacrifiant- le premier essai du match à Julien Le Dévédec. Présent en attaque et en défense, il est le capitaine de route de la ligne de 3/4 et ses 24 titularisations en 26 matchs le prouve. Nous comprenons mieux pourquoi Clermont l'avait récupéré en tant que joker pendant la Coupe du Monde. Très bon choix de lui avoir fait signé une prolongation de contrat.

5. François Da Ros (talonneur)

C'est la surprise du chef. Guillaume Ribes blessé aux cervicales doit déclarer forfait pour le reste de la saison. Le CAB se met à la recherche d'un joker médical et jette son dévolu sur un obscur talonneur de Bayonne qui a très peu joué durant ces trois dernières saisons. Comment est-il physiquement ? Est-il tout simplement bon ? Telles pouvaient être les questions que se posaient les supporters brivistes. Mais ils allaient vite trouver des réponses dès l'entrée en jeu du joker sur la pelouse d'Oyonnax (il y a mieux comme baptême du feu). Rapide, tonique, bon en touche et en mêlée, actif en défense comme en attaque, François Da Ros devient le coup du recrutement briviste 2012/2013 (comme avait pu l'être Antonie Claassen il y a quelques années). Il prend très rapidement la place de talonneur n°1 dans l'effectif. Titulaire à 15 reprises sur 18 matchs possibles (il manque 3 matchs suite à une blessure à la main, ces 3 matchs vont se terminer par 2 défaites et 1 nul), il termine même la saison par 11 titularisations d'affilée (et obtient une place de remplaçant dans le XV type de la saison pour Eurosport). Doté également d'un bon jeu au pied (vu à l'entrainement, peut être travaillé avec Romain Sola avec qui il est très complice), c'est un joueur très complet. Difficile de ne pas le prolonger ce que le club ne sait pas gêner de faire.