Résumé de Albi - Brive

Comment les brivistes allaient aborder ce match à Albi intercalé entre les réceptions d'Oyonnax et de La Rochelle ? Après avoir sorti une performance XXL contre le leader oyonnaxien, Brive se déplaçait dans le Tarn où il n'est jamais facile de l'emporter. Et pourtant c'était nécessaire pour continuer à croire au rêve de la demi-finale à domicile.

Dans une configuration presque classique (Namy au repos remplacé par Bakaniceva -auteur d'un très bon match-, Luafutu et Swanepoel sur le banc), Brive a toutes les armes pour s'éviter toutes mauvaises surprises dans le Tarn. Mais rien ne va se passer comme prévu, un match aux deux visages ou plutôt aux deux mi-temps.

La première période est à l'avantage du CAB. Le vent soufflant sur Albi rend les choses un peu plus facile pour les cabistes. Albi n'arrive pas sortir de son camp et Brive monte en puissance au fil des minutes. Rapidement, l'attaque briviste met la défense jaune et noire à la faute et Julien Caminati continue son festival au pied en ouvrant la marque dès la 5e minute (0-3, 5'). Dès lors, Brive ne se pose pas de questions et chaque pénalité obtenue est une chance de rajouter trois points au compteur même à plus de 60 mètres !!!. Par deux fois, Caminati va tenter des pénalités monstrueuses : 7e minute, 70 mètres, juste un peu court. 12e minute, 60 mètres, la distance mais pas la précision. Est ce que c'était le bon choix ? Difficile à dire. Reste qu'après quinze minutes, Brive ne mène que 3-0 et ne concrétise pas vraiment sa domination. Contre le cours du jeu, Palis va égaliser suite à une pénalité à 40 mètres (3-3, 15'). Les avants brivistes commencent leur travail de sape et récupèrent beaucoup de pénalités. Le CAB s'installe dans les 5 mètres albigeois et sur un groupé pénétrant, le pack corrézien s'écroule dans l'en but. Essai accordé au géant fidjien Dominiko Waqaniburotu. Julien Caminati transforme et offre le premier break du match à Brive (3-10, 28'). Suffisant pour enterrer Albi ? Que nenni ! Sur quasiment leur seule présence dans les 22 mètres corréziens, Albi récupère une pénaltouche. Les rucks s'enchainent sur la ligne d'essai et l'ailier Lacroix est trouvé seul en bout de ligne. C'est transformé par le buteur albigeois (10-10, 33'). Les équipes rejoignent les vestiaires sur ce score de parité qui n'arrange pas vraiment le CAB.

Durant cette première mi-temps, Brive n'a pas été assez réaliste avec le vent en sa faveur. Les avants ont fait le boulot et ont remporté la bataille contre leurs homologues albigeois mais pas la guerre. Contre le vent, la partie s'annonce beaucoup plus dure en seconde mi-temps.

Et malheureusement, c'est ce qui va se passer. Brive ne sort pas de son camp et commet beaucoup de fautes. Sur un plaquage dangereux, Hirèche prend un carton jaune (45'). Sur une grosse attaque albigeoise, Bakaniceva sauve l'essai en se sacrifiant et récolte lui aussi un carton jaune (50'). Brive se retrouve à 13 mais va s’arque-bouter en défense pendant ce gros temps faible pour limiter la casse. Albi se précipite (ce qui provoque la colère d'Henry Broncan) et ne concrétise pas. Les changements s'opèrent et tous les supporters brivistes (au stade, devant leur radio, sur Internet ...) espèrent une fois de plus que le banc va faire la différence car les résultats sont défavorables à leur club de coeur (La Rochelle s'était imposé avec le bonus et Pau s'acheminait vers une victoire à Aix). Et ça va empirer sur le terrain. Marques, par deux fois (13-10, 58' ; 16-13, 63') donne l'avantage à Albi. Entretemps, Caminati avait permit d'égaliser sur l'une des rares incursions du CAB dans le camp d'Albi en seconde période (13-13, 60'). Luafutu a fait son entrée à la place d'Hirèche et Caisso a remplacé Waqaniburotu. Ces deux-là vont s'avérer précieux dans quelques minutes mais chut ! c'est un secret !.  Brive voit le temps s'écouler et le panneau d'affichage rester figé à 16 - 13 pour Albi. Pendant dix minutes, le CAB se lance corps et âme dans la bataille. La pression ne cesse de monter, la nervosité aussi. Les brivistes sentent le match leur échapper. Mais leur puissance et leur banc leur offrent de nombreuses pénalités qui ne choisissent pas de taper. Ils ne veulent qu'une chose : la victoire. Les attaques sont désordonnées, sans trop de liant. Mais des joueurs comme Luafutu, Caisso, Swanepoel, Noon et d'autres permettent de mettre la marche avant quand le tank briviste recule un peu trop. La sirène retentit et tout le peuple briviste retient son souffle. Staff, joueurs, supporters, journalistes ont le palpitant au maximum, ont commencé à attaquer les deuxièmes phalanges de leurs doigts (il n'y a plus d'ongles depuis un moment !). Brive tente tout : charges au ras, ballons écartés, les avants, les 3/4. Rien n'y fait, la défense d'Albi repousse toutes les attaques, parfois désespérées, des brivistes. Et puis le miracle au bout du bout du temps additionnel. A Barcelone, les supporters blaugranas ont un Messi pour les sortir des situations les plus difficiles. Et bien à Brive, on a un CAISSO. Sur une charge venue d'ailleurs, le 2e ligne corrézien libère tout un peuple et offre une victoire M-I-R-A-C-U-L-E-U-S-E mais ô combien P-R-E-C-I-E-U-S-E. Dans une folie indescriptible, Caminati transforme et clôt une bonne fois pour toute cette rencontre (16-20 83').

Tout n'a pas été parfait mais on peut souligner le gros match des avants (que ce soit en conquête ou bien dans le jeu), une défense héroïque malgré les cartons jaunes et l'apport énormissime du banc de touche (Luafutu a avancé sur chaque ballon, Swanepoel a fait du bien derrière et que dire de Caisso, le héros du match). Même si cela n'était pas le scénario prévu par le staff corrézien, cette victoire obtenue avec les tripes (pour rester poli !!!) peut amener le CAB au bout de ses rêves. Elle offre en tout cas la qualification pour les demi-finales. Il ne reste maintenant plus que deux matchs pour aller chercher la demie à domicile. Et la semaine prochaine, c'est un 1/4 de finale contre La Rochelle qui se rapproche à grand pas. Le Stadium doit être plein à craquer pour pousser ses joueurs et se rapprocher de Chaban Delmas.

Samedi soir le mot d'ordre est simple : TOUS AU STADE AVEC LE CAB !!!!!